Au lendemain de l’ultimatum donné à la junte militaire ayant pris le pouvoir au Mali par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), jusqu’au 15 septembre pour confier la transition à des autorités civiles, c’est au tour de la principale plateforme de l’opposition de converger vers cette option afin d’éviter au peuple malien des sanctions par la communauté internationale.

En effet, pour le président du Comité stratégique du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), Choguel Kokala Maïga, les militaires « ne peuvent pas gérer la présidence de la transition, car leur mission n’est pas de faire la politique, mais plutôt de défendre le Mali et de sécuriser sa population ».

Dans une interview, publiée mardi par le journal électronique Maliweb, Choguel Kokala Maïgaa a souligné que l’imam Dicko qui a mené la contestation contre le pouvoir d’Ibrahim Boubaker Keita « ne souhaiterait pas que les résultats de la lutte se soldent par des sanctions imposées au peuple malien, par la communauté internationale », en allusion au blocus imposé par la Cedeao et l’Union africaine au Mali, au lendemain du coup d’Etat du 18 août dernier.

La transition, dont la période n’a pas encore était fixée définitivement, sera au cœur des discussions lors des concertations nationales maliennes, prévues du 10 au 12 septembre et qui devraient aboutir à la signature de une charte de transition, signée par toutes les parties concernées.

Des noms ont commencé déjà à circuler dans les médias locaux malien concernant le futur président de la transition.

Pour Choguel Kokala Maïga, il doit «avoir un sens élevé de la responsabilité, un patriote dévoué à la tâche, sa maîtrise du Mali. Voilà, entre autres, des qualités que nous voudrions pour le futur Président de la transition ». Il doit procéder à des réformes institutionnelles, administratives, sécuritaires.

Pour rappel, après le mouvement de contestation qui a secoué le Mali depuis le mois de juin dernier, sur fond de mauvaise gestion du contentieux électoral, l’armée a pris le pouvoir le 18 août dernier et contraint le président Ibrahim Boubaker Keita à la démission.

Suite à ce coup d’Etat, la Cedeao a décidé de suspendre le Mali de toutes ses structures et de suspendre toutes transaction commerciale et financière jusqu’au transfert du pouvoir à une autorité civile. Pour sa part, l’Union africaine a également suspendu l’adhésion du Mali, un pays déjà enclavé, sans aucune ouverture sur la mer.

La Communauté internationale a condamné le coup d’Etat.

ATLANTICACTU/AA.

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