Le gouvernement français a abrogé les dispositions dérogatoires autorisant la prescription d’hydroxychloroquine contre le nouveau coronavirus à l’hôpital en France, à la suite d’un avis défavorable du Haut conseil de la santé publique.
Dans un décret paru dans le journal officiel ce 27 mai et consulté par atlanticactu.com, le gouvernement a mis fin aux dispositions dérogatoires autorisant la prescription d’hydroxychloroquine contre la Covid-19 à l’hôpital en France, hors essais cliniques.
Suite à la publication d’une étude le 22 mai par la revue médicale The Lancet, très critique à l’égard de l’efficacité de l’hydroxychloroquine face à l’actuelle pandémie, le Haut conseil de la santé publique (HCSP), saisi par le ministre de la Santé Olivier Véran, avait recommandé de «ne pas utiliser l’hydroxychloroquine dans le traitement de Covid-19» hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique.
Dans le même temps, l’Agence du médicament (ANSM) avait annoncé avoir «lancé» la procédure de suspension «par précaution» des essais cliniques évaluant l’hydroxychloroquine chez les patients atteints de Covid-19.
La publication de cette étude a aussi incité l’OMS (Organisation mondiale de la santé) à suspendre les essais cliniques qu’elle mène avec l’hydroxychloroquine dans plusieurs pays, par précaution.
Fervent partisan d’un traitement à base d’hydroxychloroquine dans la lutte contre le nouveau coronavirus en France, le professeur marseillais Didier Raoult a de son côté balayé l’étude publiée par The Lancet, affirmant qu’il n’était «pas possible qu’il y ait une telle homogénéité entre des patients de cinq continents différents». Evoquant des données potentiellement faussées, l’infectiologue met en avant la possibilité d’«une manipulation préalable, non mentionnée dans le matériel et méthodes».
Commercialisé sous le nom de Plaquénil en France, le médicament fait partie des nombreux traitements testés depuis le début de l’épidémie de coronavirus.
La Rédaction (atlanticactu.com)