©atlanticactu.com  — En Côte d’Ivoire, des candidats de l’opposition ont saisi le Conseil constitutionnel pour qu’il déclare « anticonstitutionnelle », la candidature du président sortant Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020, a appris atlanticactu.com.

L’opposition ivoirienne reste toujours droite dans ses bottes. Elle ne compte pas laisser passer la nouvelle candidature d’Alassane Ouattara qu’elle considère comme un coup de force constitutionnel. C’est dans cette logique que le candidat du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, conteste devant l’institution, l’inéligibilité de la candidature du président, Alassane Ouattara.

« Le candidat Alassane Ouattara ne peut prétexter d’une virginité de mandature lui permettant de briguer un troisième mandat (…) De toute évidence, il a poursuivi son deuxième mandat sous l’empire de la Constitution de 2016 », écrit Pascal Affi N’Guessan.

Outre M. Affi Nguessan,  « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » (EDS), la plateforme de soutien à Laurent Gbagbo a, elle aussi, introduit un recours au conseil constitutionnel. Dans sa requête, elle brandit des arguments à savoir la « continuité législative » énoncée dans l’article 183 de la Constitution de 2016. Une continuité avec les dispositions de la Constitution de 2000 qui déjà limitaient, à deux, le nombre de mandats.

Ancien ministre de Gbagbo, Charle Blé Goudé a, lui, affirmé lundi à La Haye, où il est en liberté conditionnelle, qu’il faut reporter la présidentielle. «Organiser le scrutin dans des circonstances pareilles serait conduire notre pays droit dans le mur», a-t-il déclaré.

Alors que la Constitution limite à deux les mandats présidentiels, l’annonce de la candidature du chef de l’État sortant pour un troisième mandat a provoqué des manifestations meurtrières en août. Les partisans d’Alassane Ouattara affirment que le changement de Constitution en 2016 a remis les compteurs à zéro, ce que conteste l’opposition.

La commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne a indiqué le 3 septembre avoir reçu 44 dossiers de candidature, dont ceux de Laurent Gbagbo, toujours en Belgique, et de l’ex-chef rebelle et ancien premier ministre Guillaume Soro, qui réside en France.

La Rédaction
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