Le scandale soulevé dans l’octroi du marché du riz destiné aux ménages vulnérables dus au Coronavirus continue de soulever d’autres révélations sur ce qui pourrait être désigné comme une véritable magouille. Dans sa dernière livraison Confidentiel Afrique met à nu la « Libanese Connections ». Des révélations qui démontrent le peu de scrupules de certains dirigeants qui ont fait sortir Alioune Tine de ses gonds, « C’est honteux que des gens s’enrichissent sur le dos du peuplé », a-t-il martelé.
Selon Confidentiel Afrique, c’est une véritable gymnastique qui était en cours pour l’octroi des marchés d’acquisition du riz. Et que, c’est la société française Louis Dreyfus qui est derrière le marché de 18 milliards. D’après le magazine en ligne , « c’est la compagnie Louis Dreyfus Commodities, qui est derrière le marché de 18 milliards donné dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Principal importateur de riz en Afrique, cette société de commerce international appartenant au défunt président de l’Olympique de Marseille, a sous-traité le marché avec un de ses traders locaux, un libanais, membre de la famille Bourgi qui, à son tour a renégocié avec l’autre libanais, le patron de Planète Kébab Rayan Hachem ».
En effet, « les deux premiers cités ne disposant pas d’une société de droits sénégalais, ont décidé de travailler avec la sociêté Avanti Suarl qui elle était éligible aux conditions fixées par le gouvernement ». Mais cette affaire a fini par soulever un gros tollé chez les importateurs de riz traditionnels qui crient au scandale et au favoritisme d’état tout en mettant au défi Ryan Hachem de montrer les traces d’une importation de riz dans le passé« .
Une cargaison de riz qui suscite moult interrogations surtout après l’octroi des marchés qui sort des chantiers battus. Que réserve cette succession de couacs alors que le Sénégal vit des heures sombres
Il faut dire que Louis Dreyfus est bien connu dans notre pays. L’actuelle patronne de cette société, Marguerita Louis-Dreyfus, la veuve de Robert Louis-Dreyfus, a séjourné au Sénégal en 2012 et avait été même reçue par l’ancien premier ministre, Abdoul Mbaye. Introduit au Sénégal par l’homme d’affaires, Abbas Jaber, l’épouse Dreyfus voulait trouver des milliers d’hectares cultivable en riz. Mais c’est finalement en Côte d’Ivoire qu’elle a trouvé la grâce. Le gouvernement de ce pays lui avait octroyé une surface pour cultiver 100 000 tonnes de riz par an.
Avec ces nouveaux développements, il est à craindre que la nébuleuse qui entoure l’octroi de ces marchés de riz ne finissent par empoisonner l’air déjà empuanti par le Coronavirus. Plus grave, au moment où l’état payait à coups de milliards de francs des hommes d’affaires, une importante cargaison de riz était gracieusement mise à disposition par le Japon.
Cheikh Saadbou Diarra (Atlanticactu.com )