Des milliers de manifestants ont répondu à l’appel contre la dégradation de la situation économique et sociale et, à la marche de protestation organisée à l’initiative de Union générale tunisienne du travail (UGTT).
La plus grande syndicale du pays (UGTT) a appelé à participer à cette manifestation, partie de la Place Mohamed Ali vers l’avenue Habib Bourguiba, selon la presse locale.
Le secrétaire général de l’Union du travail, Noureddine Taboubi, a déclaré dans un discours, que »l’UGTT dénoncera tout acte de violence et sera aux premières lignes si le président tunisien fera l’objet de tentative d’assassinat ».
»Nous voulons un changement pacifique par le biais de mécanismes démocratiques », a fustigé l’UGTT.
Vendredi, Saïed s’est réuni avec le ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, se demandant lors de leur rencontre, » si il existe un État dans le monde qui accepte des plans d’assassinat du président de la République, sans qu’ils ne soient tenus pour responsables? ».
»Il y a beaucoup d’ennemis qui se cachent en Tunisie. Certains s’allient avec ceux qui veulent échapper à la loi. Ces derniers appellent des étrangers à manifester sur notre territoire, or cela est inacceptable à tous les niveaux », a martelé Saïed.
Jeudi, le syndicat a annoncé que les autorités ont empêché un responsable syndical espagnol d’entrer dans le pays pour participer à la marche de protestation de samedi.
»La centrale syndicale n’acceptera pas de mettre en péril les libertés dans le pays, quel qu’en soit le résultat. Les travailleurs du monde sont unis contre l’injustice et se battent pour le droit syndical et celui de la grève », a indiqué Taboubi.
Et le président de l’UGTT d’ajouter, »certains tentent de diaboliser la centrale syndicale. La dernière forteresse qui reste dans le pays, ce sont les forces inébranlables des composantes de la société civile, alors soyons inébranlables ».
« Notre seule arme est l’argumentation et la persuasion, et nous ne sommes pas les partisans de la violence et du terrorisme », poursuit-t-il.
Taboubi a souligné, en ce sens, que »le terme dialogue » est devenu un crime. Or, nous sommes en Tunisie, terre d’ouverture et de tolérance, malgré la différence d’opinion ».