lundi, 7 octobre 2024 21:14

Comité des droits de l’homme : Affaire Karim Wade : Rififi dans la position sénégalaise, Moustapha Ka injoignable depuis

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A Genève, en début de semaine, les représentants du Sénégal ont évoqué l’affaire Karim Wade, du nom du fils exilé de l’ancien président Abdoulaye Wade et recalé de la présidentielle de février. Une étonnante déclaration de la délégation devant le Comité des droits de l’homme des Nations unies à la suite de la demande de « réexamen » de la condamnation de Karim Wade à 6 ans de prison.

Pour rappel, dans sa réponse, la délégation n’a pas fermé la porte à une telle « réparation ». Mais coup de tonnerre, trois jours plus tard le ministre des Affaires étrangères a démenti de tels propos. Problème : ils ont bien été tenus.

Ce lundi, la délégation sénégalaise fait face aux questions du Comité des droits de l’homme à l’ONU à Genève. Entre autres sujets évoqués : Karim Wade. L’expert et juriste tunisien Yadh Ben Achour rappelle les conclusions du comité en novembre : « La déclaration de culpabilité et de condamnation contre l’auteur doit être réexaminée. La question que je vous pose est la suivante : qu’en est-il de l’exécution de ces constatations ? Où en sommes-nous ? ».

Réponse de Moustapha Ka, directeur des Droits humains au ministère de la Justice. D’après lui, il est trop tôt pour savoir si l’affaire peut être réexaminée. Par contre, la porte semble entrouverte pour une réhabilitation de Karim Wade : « Le Sénégal ne refuse pas d’indemniser, mais pourvu que l’intéressé puisse venir se présenter afin que les juges compétents puissent déterminer l’ampleur du préjudice. On est prêts. Si l’intéressé saisit les juridictions compétentes en vue de sa réparation, il n’y a aucun obstacle à ce que cette déclaration soit allouée par l’État du Sénégal ».

Après sa déclaration à Genève, Moustapha Ka n’était plus joignable. Lui aurait-on repris ses prérogatives dans la délégation ? Du côté de l’État, c’est une opération de déminage qui est lancé : dans son communiqué, le ministère des Affaires étrangères explique que « la délégation sénégalaise n’a, en aucun cas et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d’une « réhabilitation » de Karim Wade, ou d’une « réparation » d’un « préjudice » qu’il aurait subi.

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