Revirement de dernière minute, la Cour Suprême a décidé d’invalider les résultats de la présidentielle du 29 décembre dernier. Pourtant, malgré les contestations du candidat du Paigc, Domingo Simoes Pereira, un Juge avait décidé d’octroyer la victoire à Umaru Cissoko Embalo avant que la Commission électorale ne publie les chiffres officiels. Moins de 24 heures, la Cour Suprême en composition complète, a, sur la base de preuves, invalidé le scrutin. Va-t-on vers une nouvelle élection ?
Situation surréaliste ce vendredi à Bissau. Alors que la commission électorale dans une déclaration publique, confirmait en début d’après-midi les résultats du scrutin donnant Umaro S. Embaló vainqueur , avec 53,55 % des voix, contre 46,45 % pour son rival, Domingos Simões Pereira, de son côté, la Cour suprême a invalidé les résultats du second tour du scrutin.
Selon LSI Africa, Umaro Sissoco Embaló n’est donc pas le vainqueur, avec 53,55 % des voix, de la présidentielle Bissau-guinéenne devant Domingos Simões Pereira, candidat du PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, majoritaire à l’Assemblée nationale populaire) avait jusque là dénoncé des fraudes massives de son adversaire.
Les résultats du scrutin avaient fermement été contestés par le PAIGC qui a déposé mardi dernier encore un deuxième et ultime recours auprès de la Cour suprême pour demander leur annulation. Le parti dénonçait notamment des fraudes et des irrégularités, bien que les observateurs aient estimé que la présidentielle s’était bien déroulée. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux jeudi, DSP affirmait déjà que le dernier mot n’appartenait pas à la commission électorale, et qu’il attendait que « la Cour suprême délivre la vérité démocratique, électorale ».
Cheikh Saadbou Diarra
Source : LSI AFRICA