Bignona : L’armée traque Salif Sadio dans le maquis, les braqueurs reprennent service

@Atlanticactu.com – Après l’exode massif des populations du Nord Sindian vers la Gambie du fait des affrontements violents entre la soldatesque et les éléments du MFDC, c’est autour des populations de BIGNONA et des usagers de la RN 4 d’être là cible des braqueurs de route.

Tôt ce matin, nous raconte Mamadou Baldé, un témoin des faits.  » Ce matin, en compagnie d’autres Tefankes, nous allions à Touba Mouride acheter du bétail pour fournir le marché local. Arrivés à hauteur du village de Koulaye, notre véhicule a été stoppé par des individus armés sortis des bois ». 

 » Ils nous ont dépouillé de notre argent sans toucher aux téléphones et autres bagages que nous détenons. Quatre véhicules subiront le même sort avant que les bandits ne disparaissent dans la forêt « , raconte Mamadou.  » Nous avons perdu plusieurs millions mais nous n’avons pas été violenté heureusement et la patrouille militaires est arrivée rapidement sur les lieux , pour constater notre désolation « , précise notre interlocuteur.

Des faits confirmés par une source sécuritaire ayant requis l’anonymat. « Effectivement, nous avons été avisé de la présence d’individus armés sur la route nationale à quelques 10 kilomètres de Bignona. Plusieurs voyageurs ont été délesté de leur argent et le préjudice est important », nous a déclaré la source.

 » Ce qui s’est passé ce matin sur la route est une résultante des combats engagés par l’armée pour déloger Salif Sadio et ses sbires de leurs bases. D’après mes analyses, tout semble indiquer que ces braqueurs sont une colonne de l’aile Nord du MFDC qui cherche à se redéployer ailleurs », renseigne Cheikh Diedhiou, un sous-officier admis à la retraite.

D’ailleurs, poursuit-il,  » Si on ne fait pas attention, ces braqueurs vont ouvrir d’autres fronts pour sur leur passage. Ils ont tout laissé dans leurs bases actuellement sous le feu des Jambars donc, chemin faisant, ils chercheront à se doter de moyens d’existence en opérant des braquages sur les axes routiers que personne ne peut contrôler ».

Cheikh Saadbou DIARRA