vendredi, 3 mai 2024 20:04

Après le défilé du 4 avril, les agents des Eaux et Forêts exigent les équipements achetés avec les 45 milliards

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Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Khadim Mbodj
Alors que les sénégalais s’attendaient à une véritable parade des agents des Eaux et Forêts lors du défilé du 4 avril avec le décrié contrat d’armement de 45 milliards, grande a été la déception de constater l’absence d’armes, de matériels roulants, etc neufs. Ce qui n’a été du goût des agents du ministère de l’Environnement qui exigent que le matériel acquis en leurs noms, leur sout remis.
Il aura fallu la célébration de la fête de l’indépendance pour revoir sur la sellette le scandale du contrat d’équipement en armes signé par le gouvernement du Sénégal avec le trafiquant d’armes nigérien Aboubakar Hima alias « Petit Boubé ». L’Organised Crime and Corruption Reporters Project (Occrp) a révélé récemment un nébuleux contrat d’armement d’un montant de 45 milliards FCFA signé par le ministère de l’Environnement et un marchand international d’armes, le Nigérien Aboubakar Hima, dit « Petit Boubé ».
Mais l’affaire est loin de livrer tous ses secrets. Des agents des Eaux, Forêts, Chasse et Conservation de la Nature qui n’ont pas encore vu les armes que devait livrer le Nigérien Aboubakar Hima dit Petit Boubé, se plaignent de la non utilisation des équipements déjà réceptionnés, informe Enquête.
Parqués au ministère de l’Environnement, les équipements (camions, citernes, Pick-up, bus, ambulances…) n’ont pas toujours été distribués aux différents services du département dont certains sont dans le dénuement total.
Pour les parcs et Eaux et Forêts, on espérait parader avec lors du défilé du 4 avril, mais les espoirs ont été déçus.
« On croyait qu’avec le défilé, on pouvait utiliser les équipements, mais jusqu’à présent rien, c’est louche », confie une source à Enquête.
Ces agents des Eaux et forêts sont déçus d’autant plus que surtout que, depuis plus de trois ans, l’Armée s’est substituée à ces agents des Eaux et Forêts en zone sud pour lutter contre le trafic illicite de bois.
Ce contrat d’achats d’armes de guerre avait-il sa raison d’être ? Selon certains experts militaires et spécialistes de l’environnement forestier, il souffre d’une absence de cause.
Ou, plutôt, n’aurait été signé que pour les besoins d’une cause d’enrichissement sans frais et sent dans tous les cas un parfum de surfacturation et de corruption. Rien de moins !

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