Guinée
Atlanticactu / Bissau / Maimuna Djalô
Après l’arrestation de deux ministres accusés d’avoir effectué des paiements d’un montant de 6 milliards de francs CFA à des entreprises proches du Paigc, c’est maintenant le président de l’assemblée nationale populaire Domingo Simoes Pereira d’être dans le viseur de Umaru Embalô. Le palais ordonne sa détention sans aucun mandat judiciaire.
Bissau est au rythme des prolongations des arrestations du ministre des Finances Suleimane Seidi et du Secrétaire d’état au Trésor Antonio Monteiro qui avaient déclenché des échanges de tirs nourris. Après l’arrestation du Colonel de la Garde Nationale considèré d’être le principal responsable de la fusillade, Bissau avait commencé à respirer. Mais l’annonce venant du « général » du Gaabu Umaru Embalo d’arrêter le président de l’assemblée nationale risque d’enflammer le pays le plus pauvre d’Afrique de l’Ouest, avec l’appel du PAIGC à une veillée pacifique autour du domicile de Domingo Simoes Pereira dans le huppé quartier Luanda, derrière la télévision nationale..
Absent de Bissau lors des derniers événements, le « général » Umaro Sissoco Embaló, a dès sa descente d’avion en provenance du Timor et de Dubaï pour les besoins de la COP 28 considéré les incidents comme une tentative de coup d’État. Umaru Embalò a affirmé que la Garde nationale n’a pas agi de sa propre initiative ; quelqu’un leur a donné des ordres et l’acte ne restera donc pas impuni. Et le « général » du Gaabu de prévenir « que toutes les personnes impliquées dans la libération du ministre des Finances et de l’Économie, ainsi que les secrétaires d’État au Trésor, en paieront les conséquences ».
« Comme au Sénégal voisin le « général » Umaru Embalò qui a été laminé lors des législatives anticipées, cherche à museler l’opposition. Aujourd’hui son principal challenger Domingo Simoes Pereira est le président de l’assemblée nationale populaire et sa coalition PAI Terra-Ranka dirige le gouvernement »