mardi, 30 avril 2024 02:31

Afrique du Sud : la présidente de l’assemblée nationale arrêtée après sa démission

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Afrique du Sud
Atlanticactu / Johannesburg / Lolita Batamio
En acceptant de démissionner de son poste, mercredi 3 avril, avant de se rendre à la police, Nosiviwe Mapisa-Nqakula a facilité la tâche à son parti, lui évitant « l’embarras d’avoir à la défendre publiquement ». A deux mois des élections générales, la présidente de l’assemblée nationale une éminente cadre du Congrès national africain tombe pour corruption.
Soupçonnée d’avoir perçu des pots-de-vin en échange de contrats de sous-traitance du temps où elle était ministre de la Défense, Nosiviwe Mapisa-Nqakula “est apparue bien seule dans le box des accusés, alors qu’elle était présentée à un juge afin d’être mise en examen pour corruption et blanchiment d’argent”, observe The Citizen.
Pour rappel, la présidente de l’Assemblée nationale ne verra pas la fin de l’année législative, alors que des élections sont programmées le 29 mai. Nosiviwe Mapisa-Nqakula a démissionné après s’être mise en retrait pour répondre à des soupçons de corruption. La justice lui reproche d’avoir accepté pour plus de 100 000 euros de pots-de-vin entre 2016 et 2019, quand elle était ministre de la Défense.
« Ma démission n’est en aucun cas un aveu de culpabilité », écrit Nosiviwe Mapisa-Nqakula dans sa lettre d’adieu à l’Assemblée nationale, rendue publique mercredi 3 avril. Cette cadre du Congrès national africain (ANC) s’épargne une procédure de destitution que l’opposition réclamait. La présidente dit vouloir préserver l’intégrité du Parlement alors qu’elle fait face à des accusations de corruption. Une cheffe d’entreprise dit avoir versé plus de 100 000 euros à l’ancienne ministre de la Défense pour gagner un contrat de sous-traitance.
« Je maintiens mon innocence », précise Nosiviwe Mapisa-Nqakula, qui dit vouloir laver son nom. Elle redoute d’être arrêtée par la police pour être formellement inculpée. Sa tentative d’empêcher une interpellation en saisissant la justice a échoué. Si elle était mise en examen, elle pourrait aussi être écartée de l’ANC, selon une règle interne au parti.
Donnée en chute libre dans les sondages, l’ANC pourrait perdre sa majorité pour la première fois depuis la fin de l’apartheid et l’élection de Nelson Mandela, en 1994. En 2019, l’actuel président, Cyril Ramaphosa, a été élu sur la promesse d’une “aube nouvelle”, débarrassée de la corruption qui a marqué le mandat de son prédécesseur, Jacob Zuma. Mais en dépit de ses engagements, le chef de l’État a souvent été critiqué pour la mollesse de son action en la matière.

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