Après avoir refusé d’autoriser la marche de la plate-forme « Aar Li Ñu Bokk » vendredi dernier, le Préfet de la capitale serait dans des dispositions d’accorder la deuxième demande d’autorisation de manifester. Les affrontements entre policiers et manifestants y serait pour beaucoup sans compter la détermination des acteurs qui sont soutenus par une frange importante de la population.
Selon des indiscrétions de sources bien au fait, la prochaine manifestation de Aar Li Ñu Bokk, serait sauf ordre de dernière minute, autorisée par le Préfet de Dakar. En effet, Les Échos de la manifestation contre le bradage des ressources naturelles et pour la transparence dans celles-ci, a été couverte par plusieurs médias internationaux. En sus de cela, les sénégalais de la diaspora ont également réussi à poser des actes similaires à Paris et New York au grand dam de l’état qui n’avait pas besoin d’une telle publicité. Surtout, en ces périodes où de graves accusations sont révélées sur l’implication du frère du Chef de l’état dans l’octroi de certains contrats.
Les raisons de cette « souplesse » subite du Préfet, sont à chercher dans les fiches de renseignements qui ont informé et continuent d’informer sur la capacité des leaders de cette plate-forme à mobiliser davantage. Et surtout, la principale crainte de voir les leaders politiques continuer d’adhérer au combat, une situation qui serait ingérable surtout après l’élection présidentielle qui leur est restée à travers la gorge. Cette jonction fait peur et pourrait entraîner une gestion de crise dont personne ne veut.
Après une première manifestation interdite, la forte adhésion des populations risque de faire reculer le Préfet
Comme pour montrer leur détermination à faire respecter leurs droits (les manifestations sont consacrées par la Constitution et sont conditionnées par une lettre d’information adressée à l’autorité préfectorale), Abdourahmane Sow et ses camarades avancent leurs pions comme sur un échiquier.
Après la mythique place de l’Obélisque vendredi dernier, voilà que la plate-forme introduit une nouvelle demande pour manifester à quelques jets de pierres de la RTS.
Le mouvement Aar Li Nu Bokk compte sur le soutien de plusieurs leaders de l’opposition dont Ousmane Sonko, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo qui avaient appelé à une forte mobilisation lors de la manifestation du vendredi 14 juin. Cette manifestation n’avait pourtant pas été autorisée par le préfet de Dakar et a enregistré des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants avec notamment des arrestations.