@Atlanticactu.com – Les chefs d’état africains semblent résolus à écarter désormais leurs opposants à partir d’accusations infamantes comme le viol. Au Sénégal, l’opposant No1 du Président Macky Sall est l’objet d’une accusation de viol qui a embrasé le pays pendant plusieurs jours occasionnant quelques quatorze morts. Au Rwanda, à peine après le lancement de sa Plateforme rwandaise pour la démocratie, nouveau parti d’opposition pas encore enregistré auprès des autorités, l’ancien professeur d’université Christopher Kayumba est accusé de tentative de viol et d’agression sexuelle. Entendu par les enquêteurs mardi 23 mars, il dit faire l’objet d’une désinformation visant à salir sa réputation.
La ressemblance est frappante entre les deux hommes. Christopher Kayumba et Ousmane Sonko sont devenus des figures de proue de l’opposition et incarnent des valeurs autant au Rwanda qu’au Sénégal. Tous les deux sont jeunes et ont un discours aux antipodes des tenants du pouvoir. Enfin, les deux jeunes loups sont tour à tour accusés de viol. Des accusations infamantes.
Selon le Bureau d’enquête rwandais, la plainte a été déposée début mars par une ancienne élève de Christopher Kayumba, pour des faits datant de 2017. Mais c’est dans la presse et sur Twitter que l’affaire éclate, peu après l’annonce de la création du nouveau parti d’opposition de l’ancien professeur.
Il dénonce également l’arrestation le 21 mars d’un autre membre de son parti, Jean-Bosco Nkusi, une arrestation confirmée par le Bureau des Enquêtes Rwandais. Son porte-parole Thierry Murangira précise cependant que Jean-Bosco Nkusi est accusé de vol aggravé et d’usurpation de fonction, pour avoir extorqué aux côtés de cinq autres suspects environ 900 euros à un commerçant. Les deux affaires n’ont rien à voir avec les activités politiques des deux accusés, affirme-t-il.
Pour l’opposant à Paul Kagamé, « il s’agit de fausses accusations et une propagande visant à salir ma réputation après que le pouvoir ait cherché sans trouver quelque crime ou délit à me coller ».
Au Rwanda, la quasi-totalité des partis enregistrés sont alliés au FPR de Paul Kagame. Christoper Kayumba n’a pas encore déposé une demande d’enregistrement de son parti d’opposition, mais il assure rester optimiste quant à son autorisation.
Atlanticactu.com Avec AFP