Après la sortie du ministre israélien de la sécurité (Itamar Ben-Gvir – extrême droite) qui a déclaré, dimanche, qu’Israël était maître du complexe de la mosquée d’Al-Aqsa, Madrid est sorti pour rejeter les dernières déclarations concernant les lieux saints. L’Espagne a de nouveau condamné les agissements d’Israël ce lundi, rejetant les déclarations du ministre israélien de la Sécurité, Itamar Ben-Gvir, concernant le complexe de la mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem-Est.
Madrid a, dans un communiqué, appelé Israël à « respecter scrupuleusement le statu quo des lieux saints » et a invité toutes les parties à « faire tout ce qui est en leur pouvoir » pour éviter de nouvelles tensions et assurer la stabilité de la région.
Dimanche, Ben-Gvir a pénétré de force dans le complexe de la mosquée Al-Aqsa. Une fois à l’intérieur, il a affirmé qu’Israël était maître du lieu saint.
Plusieurs pays, dont les États-Unis, la Türkiye, la France, la Jordanie, le Qatar et l’Égypte, ont également condamné la provocation et la rhétorique incendiaire du ministre.
Lundi, le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a aussi critiqué la déclaration de Ben-Gvir, le qualifiant d' »homme irresponsable et fanatique ».
Pour les musulmans, Al-Aqsa représente le troisième site le plus sacré de l’islam. Les juifs désignent cette zone sous le nom de « mont du Temple », affirmant qu’elle abritait deux temples juifs dans l’Antiquité.
Israël a occupé Jérusalem-Est, qui abrite Al-Aqsa, pendant la guerre israélo-arabe de 1967. L’État hébreu a annexé l’ensemble de la ville en 1980, une décision qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.
En vertu des dispositions actuelles, les juifs sont autorisés à visiter le site quasiment tous les jours, mais seuls les musulmans sont autorisés à y prier.
Le ministère espagnol des affaires étrangères a récemment multiplié les déclarations condamnant Israël, appelant par deux fois, au cours du mois de mai, à cesser l’escalade de la violence et à respecter le droit international.