vendredi, 19 avril 2024 01:05

Non respect du Droit humanitaire, l’ONU condamne les belligérants soudanais

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Soudan
Atlanticactu / Khartoum / Amsatu Barrow
Le représentant spécial du SG et chef de la mission de l’ONU au Soudan (UNITAMS), Volker Perthes, met en garde contre le risque de conflit ethnique, qui pourrait déboucher sur une situation de conflit prolongé ayant des implications régionales.
Les parties belligérantes du Soudan poursuivent leur combat sans tenir compte du droit international humanitaire et des normes régissant les conflits armés, a déclaré, lundi, le représentant spécial du SG et chef de la mission des Nations Unies au Soudan (UNITAMS).
Des maisons, des magasins, des lieux de culte et des installations électriques et hydriques ont été détruits ou endommagés, a déclaré Volker Perthes lors d’un briefing au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le pays africain touché par le conflit est depuis des semaines en proie à des violences entre l’armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR).
Plus de 700 personnes ont été tuées, dont 190 enfants, et 6 000 autres ont été blessées, a déclaré Perthes.
Selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont été déplacées et plus de 840 000 ont cherché refuge dans des zones rurales et dans d’autres provinces, tandis que 250 000 autres ont quitté le Soudan.
« La tendance croissante à conférer un caractère ethnique à la crise risque d’entraîner le pays dans un conflit de longue durée, avec des conséquences néfastes pour la région », a averti Volker Perthes.
Et d’ajouter : « La responsabilité des combats incombe à ceux qui les mènent quotidiennement : les chefs des deux camps qui partagent la responsabilité d’avoir choisi de régler leur différend sur le champ de bataille plutôt que de s’asseoir à la table des négociations. C’est leur décision qui ravage le Soudan. Et ils sont en mesure d’y mettre un terme ».
Un désaccord s’est installé entre les deux parties, ces derniers mois, au sujet de l’intégration des FSR dans les forces armées, une condition essentielle de l’accord de transition conclu entre les groupes politiques et l’armée soudanaise.
Le Soudan n’a plus de gouvernement effectif depuis l’automne 2021, lorsque l’armée a démis le gouvernement de transition du Premier ministre Abdalla Hamdok et déclaré l’état d’urgence, une décision que les forces politiques soudanaises ont qualifiée de « coup d’État ».
*Traduit de l’Anglais par Amsatu Barrow 

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