vendredi, 22 novembre 2024 19:51

Coronavirus et saturation des hôpitaux : Le nouveau défi du Ministre Abdoulaye Diouf Sarr

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Au niveau du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann n’ai su que des autres structures sanitaires du pays, il est nécessaire d’anticiper sur un afflux de patients atteints de coronavirus les semaines à venir. Un médecin approché par AtlanticActu.com met en garde sur le risque de voir les hôpitaux sénégalais saturés.

Ce n’est pas parce que des mesures d’interdiction de rassemblement ont été prises qu’il faut s’attendre à une baisse immédiate du nombre de cas de coronavirus dans notre pays. Pour preuve, nous assistons à une hausse des cas comme si le virus n’attendait que ça ou plutôt attend plus ça, c’est-à-dire le confinement. Voilà ce sur quoi tous les médecins s’accordent. En raison du temps d’incubation du virus, et parce que les mesures de distanciation sociale n’ont pas été respectées avant la mise en place de mesures très contraignantes (elles ne le sont d’ailleurs pas toujours après), des patients vont continuer d’affluer vers les hôpitaux dans les prochains jours.

« On fera tout pour que les hôpitaux tiennent », telle est la préoccupation du personnel médical qui mesure la gravité de la mission face au Covid-19. Grave situation dans la mesure où les populations continuent de douter du danger permanent qui pèse sur tous. Pour preuve, les révoltes de certains fidèles vendredi dernier après l’interdiction de se rassembler prise par le gouvernement.

Renforcement de la communication de crise du gouvernement et des mesures pour éviter la propagation du Coronavirus

Les aveux de ce médecin font froid dans le dos. « La perspective d’avoir un vaccin est très lointaine même pour les grands laboratoires, et celle d’avoir un traitement pas si proche également », nous avoue ce pratiquant trouvé à l’hôpital de Fann.

« Pour les jours à venir , cela va tenir. On fera tout pour que ça tienne », assure notre interlocuteur, ​en service au niveau des maladies infectieuses et tropicales du Centre Hospitalier Universitaire de Fann. Mais, nous confie-t-il, «  dans quelques semaines , ça risque d’être compliqué si les populations ne font pas l’effort de comprendre. » Les premiers résultats des mesures devraient se faire réellement sentir plutôt dans trois semaines mais, il faut que le gouvernement fasse plus qu’interdire, il faut sanctionner.

« Dans les hôpitaux, il y a des personnes qui travaillent d’arrache-pied, avec beaucoup peu de moyens et beaucoup de courage, pour essayer de faire tourner l’hôpital. On va passer par des moments compliqués et justement, pour y arriver, il faut que la population nous aide en respectant les mesures d’interdiction et l’état aille même jusqu’au confinement », clame le médecin qui a requis l’anonymat.

Comme avec Ébola, nous nous félicitons des avancées déjà obtenues mais attendons les résultats des essais cliniques d’ici sous peu . Nous travaillons sur des pistes de médicaments comme partout ailleurs. Seule la prévention est de mise aujourd’hui

Si au niveau de Dakar, Touba a et même Diamniadio, la prise en charge des personnes atteintes est appréciable, qu’en est il des structures médicales de l’intérieur du pays où les plateaux sont des plus décriés et ce, bien avant la pandémie du Coronavirus.

Hors de question donc de réduire les mesures déjà prises. Par contre il faut aller vers le confinement. « C’est un virus encore plus dangereux et contagieux qu’on le pensait. Il faut que les personnes essaient de ne pas sortir . C’est très compliqué pour certaines couches de comprendre mais c’est là qu’on attend la rigueur de l’état », conseille notre interlocuteur.

Selon lui, « La perspective d’avoir un vaccin est très lointaine même pour les grands laboratoires, et celle d’avoir un traitement pas si proche également. Aujourd’hui, tous les spécialistes partent sur trois voir quatre pistes de médicaments potentiellement actifs », explique le médecin.

D’ailleurs, ce dernier enchaîne, « Pour savoir si ces médicaments sont actifs, il faut les évaluer dans les essais cliniques et on risque de voir les résultats dans un ou deux mois ». En attendant, les autorités doivent miser sur le civisme de tout un chacun.

Pape Sané

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