dimanche, 24 novembre 2024 13:20

Salaires du mois de mars, le Premier ministre et le ministre des Finances raclent les fonds de caisse

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Sénégal 
Atlanticactu / Dakar / 
L’Etat aura du mal à payer les salaires fin mars et le ramadan sera dur pour les populations ; les prix vont monter. C’est du moins, l’avis du candidat Mamadou Lamine Diallo dans sa question économique hebdomadaire.
Le report forcé de l’élection présidentielle du 25 février 2024 a plongé le Sénégal dans l’incertitude, selon Mamadou Lamine Diallo. Député et candidat à la présidentielle, cet économiste souligne que l’économie n’aime pas les incertitudes. «Elle connaît les risques. En face de risques, les investisseurs peuvent agir. Face à l’incertitude, ils croisent les bras», dit-il dans sa question économique hebdomadaire, ajoutant que le ministre des Finances Moustapha Ba a beau faire des publireportages sur les finances publiques, la réalité est toute autre. «Les importateurs diffèrent leurs achats et ce sont les droits de porte qui en pâtissent. Le ministère des Finances met la pression sur les entreprises locales à qui il doit 1 500 milliards d’arriérés de paiement. Les entreprises se tournent vers les banques lesquelles font face à la politique monétaire de la Bceao», poursuit-il, accusant Macky Sall d’avoir mis les finances publiques à genoux. Petit à petit, la crise politique créée par Macky Sall et Benno Bokk Yakaar, par leur tentative de déstabiliser le Conseil constitutionnel, se transforme en crise économique et financière. A l’en croire, les Deux Ba (le Premier ministre et le ministre des Finances) auront du mal à payer les salaires fin mars et le ramadan sera dur pour les populations ; les prix vont monter. Cependant, d’après lui, le Dg des douanes pourra se consoler. Il affirme que le navire FPSO pour l’exploitation du pétrole de Sangomar va payer quelques dizaines de milliards de droits de douane.
D’autre part, le candidat à la présidentielle s’interroge sur l’impact du gaz sénégalais du gazoduc Nigeria-Maroc, ce gros projet de 25 milliards de dollars devant transporter du gaz du Nigeria pour la consommation du gazoduc Maroc et de l’Europe via le Sénégal. En effet, il y a un tronçon qui traverse notre zone maritime. Et d’après lui, l’Assemblée nationale n’est pas informée, encore moins les collectivités territoriales et le peuple. Alors que ce projet concerne plus le gisement de Kayar, dont on sait que BP a décidé de quitter le consortium. Ainsi, ce dernier qui note que seules Petrosen et Kosmos restent à bord, ajoute que ce n’est pas une mauvaise chose pour le Sénégal, si on saisit cette opportunité. Mais, selon lui, la situation politique actuelle n’arrange pas les choses. Elle a créé des incertitudes pour le monde économique, dit-il, ajoutant que les investisseurs sont en attente. «Ce coup d’Etat constitutionnel du 3 février fragilise Petrosen, et le Sénégal. En attendant, le gouvernement doit dire qu’est-ce que le Sénégal gagne dans ce projet et quel est l’impact sur l’avenir du gisement de gaz de Kayar», déclare l’économiste et candidat à la présidentielle.
Charles Gaïky DIENE

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