Les élèves et le corps enseignant de la commune de Bignona ont décrété 48 heures de grève et boycotté les salles de classe pour protester contre les violences exercées vendredi dernier par les gendarmes sur des élèves du lycée Ahoune Sané. Par la même occasion, les élèves exigent la libération immédiate de trois des leurs arrêtés depuis vendredi et conduits vers une destination inconnue.
En réponse à la sévère répression des gendarmes qui voulaient empêcher que des élèves venus d’autres collèges délogent ceux du lycée Ahoune Sané, les élèves du Primaire, de l’Élémebtaire comme du Secondaire de la commune de Bignona en compagnie des enseignants qui ont décrété un mot d’ordre de grève de 48 heures, ont décidé de battre le macadam pour exiger les violences régulières pratiquées sur les élèves par les éléments de la gendarmerie nationale. Lors des échanges entre gendarmes et élèves, plus de 30 filles ont été évacuées dans les structures médicales après avoir inhalé les gaz lacrymogènes.
» Mieux nous exigeons que nos trois camarades arrêtés depuis vendredi soient immédiatement libérés », a déclaré Abdoulaye Badji, élève au lycée Ahoune Sané. Selon ce dernier, » Il y’a quelques jours, des gendarmes sont venus au lycée prendre un élève de Seconde au motif qu’on devait lui poser des questions. Notre camarade est revenu en classe 3 jours après avec des hématomes sur tout le corps et cela doit cesser ». Et Abdoulaye de poursuivre, » Pour le moment nous élèves allons faire sortir tous nos camarades des autres écoles ».
Des accusations confirmées par un professeur ayant requis l’anonymat, » Effectivement cet élève du nom de Bayo est dans ma classe et à ce jour, on ne sait pas encore pourquoi il a été retiré du lycée. Nous avons exigé du Proviseur une plainte pour faire la lumière sur les violences subies par cet élève de manière illégale ».