vendredi, 22 novembre 2024 09:42

Sénégal : Ousmane SONKO la comète politique, empêché de candidater à la présidentielle

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Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Cheikh Saadbou Diarra
Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, un homme n’aura connu une ascension aussi fulgurante au point de tourmenter tout un régime. Ousmane SONKO considéré comme une comète du fait de son ascension politique, reléguant loin derrière lui des hommes politiques devenus des vestiges de l’histoire, bousculant l’actuel Chef de l’État, Macky Sall jusque dans ses derniers retranchements.
Pour s’opposer à sa victoire quasi certaine lors de la présidentielle de février 2024, des dossiers judiciaires ont été mis à contribution pour l’emprisonner et malgré cela, le chef de file de Pastef et de l’opposition fait toujours peur.
Si Ousmane Sonko, leader charismatique de l’opposition sénégalaise, est confronté à une série d’obstacles mis en place pour l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle, la démocratie sénégalaise aura également pris de sacrés coups de boutoirs. La justice y aura laissé des plumes car de l’affaire Adji SARR à celle de diffamation l’opposant à Mame Mbaye NIANG, en passant par la décision du Juge Sabassy FAYE du Tribunal d’instance de Ziguinchor ordonnant la réintégration de Ousmane SONKO dans le fichier électoral, le droit a perdu son latin.
Ousmane SONKO a été accusé de viols multiples et menaces de mort par une sulfureuse masseuse en février 2021. Son arrestation un mois plus tard avait plongé le Sénégal dans des émeutes jamais connues au Sénégal. Pourtant en 2023, la Chambre Criminelle du Tribunal de Grande Instance de Dakar l’avait acquitté des deux infractions et, à la surprise générale, de le condamner à deux ans de prison pour le délit de corruption de la jeunesse. Une peine d’emprisonnement qui l’empêchait de se présenter à l’élection présidentielle car condamné par contumace.
Arrêté au mois de juillet 2023 pour vol de téléphone portable, Ousmane SONKO avait même saisi le greffe du Tribunal de Grande Instance de Dakar pour signifier son non acquiescement au jugement l’ayant condamné même si son arrestation était amplement suffisant pour mettre fin à son état de contumax. Hélas, c’était sans compter avec la volonté du régime d’user de tous les subterfuges pour bannir sa candidature. La Direction générale des élections (DGE) refusera de remettre les fiches de parrainage à son mandataire au motif que le leader de Pastef était en situation de contumace.
Pourtant le président du Tribunal d’instance de Ziguinchor avait, en octobre dernier, ouvert la voie à une candidature de Ousmane SONKO. Mais, c’était sans compter avec la Cour suprême qui a cassé ce jugement, à la demande du gouvernement. Même le rabat d’arrêt introduit par les avocats du Maire de Ziguinchor, n’a pu prospérer comme s’il y avait un seul mot d’ordre : la candidature de Ousmane SONKO ne doit pas être validée…
 » Si le pouvoir peine à obtenir l’union sacrée autour de la candidature du Premier ministre Amadou BA, pour celle de Bassirou Diomaye FAYE, c’est tout Pastef qui s’est retroussé les manches pour lui ouvrir les portes du Palais de la République.. »
Face à ces obstacles, Ousmane SONKO et son parti, le PASTEF, envisagent de présenter une candidature alternative. Le numéro deux du parti, Bassirou Diomaye Faye, une option de taille, a été choisi et sa candidature a été pour les « Patriotes » l’occasion de démontrer à travers la campagne de parrainage que le Projet était encore plus vivant.
À quelques mois de l’élection, la situation de Ousmane SONKO reste incertaine. Sa candidature est considérée par le régime de Macky SALL et par une frange importante de l’opposition comme la fin d’un système politique qui a, pendant plus de 60 ans, permis l’enrichissement illicite d’une oligarchie. 

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