vendredi, 22 novembre 2024 15:29

Face au silence des autorités sur l’état de santé critique de Sonko, le Directeur de l’administration pénitentiaire dégage toute responsabilité

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Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Cheikh Saadbou Diarra
Malgré les alertes des avocats et de la famille du leader de Pastef Ousmane SONKO sur son état devenu critique après qu’il soit tombé dans le coma une première fois, les autorités avaient continué de jouer la carte de l’indifférence. Ce qui n’est le cas du Colonel Abdoulaye Diagne le Directeur de l’administration pénitentiaire qui a envoyé un courrier alarmiste devenu viral au ministre de la Justice.
 » Peut-on être cruel à ce point? », s’est interrogé Amadou BA membre du cabinet du président Ousmane SONKO qui découvre que depuis des semaines les autorités sénégalaises étaient régulièrement informées de l’état de santé du principal opposant au président Macky SALL, qui avait entamé une grève de la faim au lendemain de son arrestation pour vol de téléphone portable le 28 juillet dernier.
 » Le Colonel Diagne, nouveau Directeur de l’administration pénitentiaire, à la suite du rapport médical alarmant du service de réanimation, interpelle le ministre de la justice sur la situation inquiétante de Ousmane Sonko », a déclaré Amadou BA avant de donner la précision suivante,  » L’hôpital Principal et l’administration pénitentiaire dégagent ainsi toute responsabilité qui incombera à Macky sall et son Régime sur tout ce qui pourrait advenir à Ousmane SONKO dont le seul tort est d’être aimé des Sénégalais « .
Pourtant, une source hospitalière de confirmer que le Colonel Jean Bertrand Bocandé, l’ancien DAP envoyait régulièrement des fiches à sa tutelle pour l’informer de la dégradation de l’état de santé de Ousmane SONKO. Sa persistance serait à l’origine de son limogeage et son remplacement par le Colonel Abdoulaye Diagne il y a juste trois semaines.
Le président Macky SALL va-t-il poursuivre cette guerre fratricide qui l’oppose à Ousmane SONKO depuis qu’il est devenu clair que le leader de Pastef était une réalité politique dont on ne peut ignorer les forces ? S’il est avéré que le Chef de l’État était régulièrement informé de l’état de santé critique de son opposant plongé en l’espace de quatre jours dans un coma profond, cela voudrait dire que l’adversité politique est devenue une animosité du fait de l’absence de débats d’idées dans l’espace politique.
Ce n’est pas la première fois que des hommes politiques ont usé de l’arme de la grève de la faim pour exiger que justice ne soit pas instrumentalisée par le pouvoir contre eux. En 1994, le président Abdou DIOUF averti d’une grève de la faim du chef de l’opposition d’alors, Abdoulaye Wade ainsi que plusieurs autres leaders emprisonnés dans l’affaire des policiers assassinés lors d’une manifestation politique, avait instruit le ministre de la justice pour trouver une solution qui sauvera le Sénégal.

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