Afrique de l’Ouest
Atlantcactu / Bamako / Niamey / Ouaga / Karim Koulibaly
Confrontés au Terrorisme depuis plus d’une dizaine d’années après l’assassinat du Colonel Khadafi et la désintégration de la Libye, le Mali qui a claqué la porte du G 5 Sahel a, en accord avec le Burkina Faso et le Niger qui ont récemment dénoncé la présence militaire française dans leurs pays respectifs, décidé de lancer l’Alliance des États du Sahel (AES).
Les gouvernements actuels à Bamako, Ouagadougou et Niamey ont annoncé la signature de la Charte Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES), qui assurera la défense collective aux populations des États signataires face aux attaques des groupes armés. Longtemps sous le parapluie de l’armée française à travers la Force Barkhane qui a échoué, les trois pays sahéliens ont décidé de prendre leur destin en main.
Le président de la transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a déclaré samedi avoir signé avec le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie au Niger, le général Abdourahamane Tchiani, la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES).
La création d’une alliance de défense collective intervient sur fond des tensions croissantes avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la dégradation des relations diplomatiques entre ces trois États du Sahel et la France, ancienne puissance coloniale.
« J’ai signé ce jour avec les Chefs d’Etat du Burkina Faso et du Niger la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES) ayant pour objectif d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au bénéfice de nos populations », a écrit le président de la transition au Mali sur X (anciennement Twitter), selon le correspondant d’Atlanticactu.
« Durant ces deux dernières années, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont été les théâtres de prises de pouvoir par les militaires ».