Plusieurs mois après la remise des conclusions de la TRRC sur les crimes présumés du régime de Yaya Jammeh, l’Union européenne a alloué neuf millions d’euros pour soutenir la mise en œuvre par la Gambie des recommandations de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC).
L’année dernière, le gouvernement de la Gambie s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations du TRRC qui ont examiné les crimes présumés commis par l’État sous le règne de 22 ans de l’ex-dictateur Yahya Jammeh. Ledit financement de l’UE a été dévoilé vendredi à Banjul lors d’une conférence pour les parties prenantes et les donateurs.
Le financement, un nouveau partenariat avec l’ONU et le gouvernement de la Gambie, a pour but de soutenir le processus de justice transitionnelle du pays. Le partenariat a été dévoilé par le président Adama Barrow, le chef de la délégation de l’UE en Gambie, Corrado Pampaloni, et des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui fournira le soutien technique nécessaire.
« Le gouvernement comprend l’importance de juger toutes les personnes responsables des violations des droits de l’homme, et de fournir des réparations et un soutien aux victimes », a déclaré le successeur de Yaya Jammeh.
Et Adama Barrow de rassurer, « Nous nous efforcerons sans relâche de faire en sorte que la justice soit rendue et que les droits et la dignité des victimes soient respectés. », avant de déclarer qu’une plate-forme de partenariat avait été mise en place pour « rationaliser le soutien des donateurs et éviter la duplication des efforts ».
Yaya Jammeh a gouverné la Gambie d’une main de fer pendant plus de deux décennies jusqu’à ce qu’il soit vaincu de manière inattendue aux élections présidentielles en décembre 2016 par un politicien jusque-là inconnu, Adama Barrow, qui a été réélu en 2021.
Le TRRC aurait trouvé des preuves d’exécutions extrajudiciaires, de tortures, de disparitions forcées, de chasses aux sorcières et d’autres violations des droits de l’homme pendant son régime.