Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Cheikh Saadbou Diarra
À l’annonce du report de la visite de travail de Sa Majesté le Roi Mohamed 6 au Sénégal, les mines étaient grises notamment au niveau de la présidence de la République et du ministère des Affaires Étrangères qui comptaient sur ce séjour royal pour « redorer » le blason du pays qui en avait besoin après les images de l’arrestation avortée de Ousmane SONKO par les unités d’élite de la BIP et du GIGN mais , surtout avec la publication de l’enquête de Forbiden Sories qui mouille le président Macky SALL.
Attendu le 22 février à Dakar, du Gabon où il séjournait, le Roi Mohamed 6 a dû renoncer à son voyage au pays de la Teranga en raison d’une grippe qui l’a cloué momentanément au lit, selon le palais royal. Le Souverain Chérifien observe une période de repos au Gabon, où il séjournait ces dernières semaines.
» Une grippe diplomatique », nous a confié un diplomate sénégalais anciennement en service au Maroc. « Avec la situation politique actuelle au Sénégal, nombreux sont ceux qui étaient sceptiques à l’annonce du séjour du Roi Mohamed 6. Pour ceux qui connaissent la nature des relations séculaires entre la famille royale et le Sénégal, ce report peut être tout à fait justifié car ce voyage pouvant être interprété comme une « ingérence » dans les affaires du Sénégal ou un soutien à Macky SALL ».
« S’il est revenu à son grand-père Mohammed V (…), puis à son père Hassan II de faire face aux soubresauts et aux turbulences du dernier siècle, chacun à sa manière et dans son style particulier, mais avec la même détermination et un sens politique d’une finesse incontestée, pour Mohamed 6, la lutte pour le rayonnement et la confirmation de l’indépendance économique, le positionnement du Maroc tant en Occident qu’en Afrique , alternance démocratique, ont été les priorités du Roi Mohamed 6 », renseigne notre interlocuteur.
« Comme son père Hassan II, Mohamed 6 apparaîtra comme l’un des plus remarquables chefs d’Etat du siècle. Il a le courage ; il avait la lucidité ; il a la prévision, et une manière de génie dans l’imagination diplomatique. », selon Pape Sané