vendredi, 22 novembre 2024 07:35

Affaire Sweet Beauté, troisième mandat, cherté de la vie….Macky s’enfonce, la majorité panique

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Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Pape Sané
Annoncée en grande pompe comme étant une année sociale donc paisible, l’entame de 2023 ne répond pas aux attentes du président Macky SALL et de son Premier ministre Amadou BA. Entre l’absence de baisse des prix du loyer, des denrées alimentaires entre autres, la déchéance de Mimi Touré de l’assemblée nationale sans compter la sempiternelle affaire Adji SARR à laquelle le pouvoir s’accroche comme à une bouée de sauvetage, Macky SALL s’enfonce prématurément dans les oubliettes des anciens Chefs d’État africains alors que BBY panique.
De mémoire, jamais une fin de magistère n’a été aussi chaotique et incertaine pour les populations et les politiciens. De l’affaire Adji SARR qui a fini par conforter les derniers sceptiques sur un complot mal ficelé mais, qui continue de servir à certains cercle du pouvoir de bouée de sauvetage en passant par l’impossible troisième mandat, la mobilisation des militants de Pastef lors du meeting de Keur Massar, le rapport de la Cour des Comptes et son corollaire de recommandations en vue d’ouverture d’information judiciaire, le pouvoir est désormais aux aguets.
Le président Macky SALL habitué à réfléchir seul, à prendre seul des décisions et à se tromper seul, mettra-t-il, pour une fois, à contribution ses éminences grises pour sortir de cette mauvaise passe qui file droit vers l’impasse ? Car, autant Abdou DIOUF avait fait face à la demande sociale qui avait fini d’envoyer à la retraite un Parti Socialiste devenu insensible aux préoccupations populaires, autant Abdoulaye WADE n’a pu résister à la bourrasque du Wakh Wakhete sur le troisième mandat, Macky SALL devrait faire face à la trilogie d’une opposition revigorée par des victoires éclatantes, « d’une justice qui a démissionné », selon le juge DÈME et d’une reddition des comptes publics devenue comme en 2012, une exigence nationale.
Si Karim Wade et Khalifa Sall ont été conduits à l’échafaud sans beaucoup de résistance, l’emprisonnement de Ousmane SONKO continue d’être la priorité du pouvoir pour un troisième mandat illégitime de Macky SALL. Le scénario de l’affaire Sweet Beauté ne passe toujours 
L’élimination d’un adversaire politique, n’aura autant causé de tort à la démocratie sénégalaise. Même la justice habituée aux basses besognes des pouvoirs politiques, AP aura réussi à asseoir des accusations crédibles contre Ousmane SONKO qui ne démord toujours pas qu’il s’agit d’un vulgaire complot destiné à freiner son ascension politique. Près de deux ans après, les faits semblent avoir donné raison au leader de Pastef. Son accusatrice Adji SARR, incapable de fournir des preuves des viols multiples sur sa personne, a reconnu dans des Audios confiés à son Guide religieux, qu’il s’agissait d’un complot ourdi de bout en bout par Mamour DIALLO ancien Directeur des Domaines, empêtré dans un scandale foncier de 94 milliards de francs CFA dénoncé par….Ousmane SONKO.
L’arrestation du leader de Pastef, député au moment des faits, avait plongé le Sénégal dans des émeutes générales ayant occasionné plusieurs morts (14 officiellement), des centaines de blessés graves et d’importants dégâts matériels. Au sortir de ces émeutes grâce à l’intervention du Khalife Général des Mourides Serigne Mountakha MBACKÉ et d’un ancien CEMGA, Macky SALL avait ramassé son pouvoir dans la rue, Ousmane SONKO était retourné chez lui. Mais, « Ce qui s’est produit ne se reproduira plus », avait menacé le président Macky SALL qui s’était lancé dans des achats d’armes et d’équipements pour la gendarmerie et la police, sans commune mesure. Tentera-t-il avec cette ordonnance de renvoi devant la Chambre Criminelle de Ousmane SONKO de jouer son va-tout en espérant que le surarmement et le recrutement des forces de sécurité, fera la différence ?
Ainsi, depuis quelques semaines, la consigne est pourtant explicite, venue du plus haut sommet de l’État. Pour les soutiens du président de la République, l’urgence est à « se déployer » pour « expliquer, expliquer et encore expliquer les enjeux » d’un troisième mandat tout à fait illégitime. Le Premier ministre Amadou BA n’est pas également resté les bras ballants, il a commencé à arpenter les rues et ruelles de Dakar à la recherche des votants de 2017 qui lui avaient permis d’obtenir sa « seule victoire » politique à 03 heures du matin.
Promesses impossibles à tenir, cherté de la vie, scandales à foison, en somme le parti de la demande sociale (PDS) qui est le premier adversaire de Macky SALL et de la majorité d’ici 2024, a la peau dure 
Outre ces consignes à ses troupes, les différents chefs de file au sein de l’APR et de BBY au niveau de l’hémicycle sont mis à contribution. C’est ainsi qu’il est demandé aux parlementaires de la majorité de « faire vivre l’esprit d’équipage car nous aurons besoin de vous au Parlement », aux ministres, Directeurs généraux et cadres  « d’occuper les plateaux, dans la PQN [presse quotidienne nationale – ndlr], sur le terrain. ».
Déjà en proie à une mobilisation sociale et politique qu’il n’imaginait pas si forte, le gouvernement dirigé par le Premier ministre Amadou BA se retrouve confronté aux critiques de plus en plus audibles de son propre camp, du fait d’une ambition sournoise. Avec les faux pas de communication lors de sa déclaration de politique générale mais auparavant, les promesses de baisse des prix des denrées de première nécessité et du loyer, viennent assombrir un peu plus l’horizon de l’exécutif. L’année sociale tant chantée qui s’ouvre pourrait lui être fatale autant qu’à son mentor, le président Macky SAL avec la hausse jugée incongrue des prix de l’électricité, de l’essence et du gasoil.
La différence ténue entre pouvoir et opposition au sein de l’hémicycle, ne favorise pas également pour le Premier ministre Amadou BA, un déroulement sans couacs. Même avec  l’aide de députés issus des coalitions de l’opposition mais qui ont préféré renforcer le groupe parlementaire BBY, ne suffit à dissiper la panique des députés. En effet, aucune garantie n’existe au sein de BBY que d’ici quelques mois, plusieurs cas Mimi TOURE ne se signaleront pas car, on compte au sein du groupe dirigé par Me Oumar YOUM plusieurs obédiences allant des Mackystes, aux pro Mimi TOURE, aux pro Amadou BA sans compter les indécis, mus par leur survie politique.

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