Décidément les trafiquants de bois n’en ont cure du Décret du Président de la République interdisant la coupe de bois. Macky Sall avait pris cette décision au lendemain du massacre de Boffa où des coupeurs de nous avaient été sauvagement assassinés. Mais depuis cette date, les trafiquants ont redoublé d’ardeur et ce qui reste des forêts Casamançaises est en passe de disparaître au profit des chinois et indiens qui ont établi leurs quartiers en Gambie voisine.
La coupe et le trafic illicite de bois ne sont pas prêts d’être abandonnés par les trafiquants. Le dernier fait en date a pour cadre le département de Vélingara. Des éléments de la gendarmerie en patrouille dans la nuit du 14 au 15 janvier ont mis la main sur 12 charrettes à traction vers 2 heures du matin, selon des sources sécuritaires dans la région.
Ce bois était coupé dans ce qui reste des dernières forêts sénégalaises en Casamance pour être convoyé vers la Gambie voisine. Ces charrettiers des jeunes pour la plupart, ont opté pour le commerce illicite de bois en méconnaissance des dangers de la déforestation. C’est ainsi que tous les jours, ils franchissent la frontière à destination de la Gambie pour y revendre les troncs de Tek ou Vene, des variétés de bois prisées par les chinois et indiens qui ont installé des comptoirs dans ce pays.
Mais pour cette opération qui n’a pas abouti, ces fossoyeurs de la nature ayant aperçu de loin les hommes en bleu ont préféré abandonner les charrettes chargées de bois pour prendre la clé des champs, précise la source.
Qui ajoute que le bois saisi et les charrettes ont été finalement remis aux agents des eaux forêts.