@Atlanticactu.com – L’attente a été longue et pendant près de deux ans, par presse interposée, les sénégalais ont été gavés d’informations accusatrices au point que le procès tant souhaité entre Ousmane SONKO et Adji Sarr, setai5 déjà tenu sur la place publique. Viols multiples et menaces de mort suivis de l’arrestation du leader de Pastef avaien conduit à la mort de 14 personnes dans des émeutes généralisées au Sénégal. L’opposant, candidat déclaré à la présidentielle de 2024 qui a toujours soutenu qu’il s’agissait d’un vil complot politique, a fait face à l’ancienne employée d’un salon de massage pendant des heures. Pour on fine, rien du tout…..
Au Sénégal, un long face-à face a eu lieu mardi 6 décembre entre Ousmane Sonko et son accusatrice, Adji Sarr. Près de deux ans après la plainte déposée par Adji Sarr en février 2021 et la procédure qui avait provoqué des émeutes meurtrières en mars 2021, les deux principaux protagonistes se sont retrouvés devant le doyen des juges pour une première confrontation. Chaque camp s’accuse mutuellement d’avoir refusé de répondre aux questions.
La montagne aura finalement accouché d’une souris au bout de plus de huit heures de face-à-face dans le cabinet du Juge Omar Maham DIALLO. Si les deux protagonistes ne sont pas adressés la parole, selon leurs avocats respectifs, c’est la présumée victime qui ouvre les hostilités devant les journalistes dans une très courte déclaration. « C’est décevant ». L’un de ses avocats Maître El Hadj Diouf, estime qu’il « n’y a pas eu de confrontation » car « M. Sonko a refusé de répondre aux questions du juge, du procureur et des avocats d’Adji Sarr ».
Ousmane SONKO continue de soutenir mordicus qu’il s’agit d’un vil complot politique ourdi par des gens du pouvoir pour nuire à sa carrière. D’ailleurs, il s’est offusqué du fait que le Juge Omar Maham DIALLO ait catégoriquement refusé de convoquer les 6 témoins cités par La Défense.
Me Elhadji DIOUF de poursuivre, « Ma cliente a tout fait pour que la vérité éclate, elle a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées par le juge et le procureur. Mais, Adji Sarr a refusé de répondre aux avocats de Ousmane Sonko. Ce qui est tout-à-fait normal puisque le leader de Pastef a complètement faussé l’esprit de la confrontation ».
Avant de s’engouffrer dans sa voiture, Ousmane SONKO a donné rendez-vous à la presse au siège de son parti. Mais, il consentira à lâcher quelques phrases, « Ce n’était pas une confrontation, c’était un massacre et, le face-à face aurait confirmé un « complot politique ».
Mais ses avocats battront en brèche les propos de la partie civile. Pour Me Bamba CISSÉ, « S’il s’agissait d’une confrontation donc nous avons gagné le combat ». Son confrère Me Ousseynou NGOM enfourchera la même trompette, « Cette personne qui a porté de graves accusations sur notre client, déclarait partout que le jour de la confrontation, les preuves allaient fuser. Mais aucune preuve n’a été sortie. Au contraire, hormis la stratégie de silence qu’elle a gardé aux questions qui ont été posées par les avocats d’Ousmane Sonko, c’est un lot de contradictions qu’on a décelé dans ses dires ».
« Vous êtes partie prenante du complot et à ce titre, je ne répondrais à aucune de vos questions », a lancé Ousmane SONKO à l’endroit du Représentant du parquet qui ne s’est plus prononcé jusqu’à la fin de la confrontation.