Chat échaudé craint l’eau froide. La Présidence de la République a apparemment compris les leçons du passé où la communication présidentielle était rudement concurrencée par les autres plateaux de télévision. Le phénomène « Sonko » y ayant contribué grandement au point que l’année dernière le Président directeur général d’une chaîne de télévision a du s’inviter dare dare sur le plateau pour éteindre le feu déclenché par le discours du chef de file de Pastef.
Pour faire face et couper l’herbe sous les pieds du leader de Pastef, la présidence a décidé de sacrifier 90 minutes à des journalistes des chaînes de télévision et radio qui pourraient servir de champs de tir au député Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de février dernier.
Ainsi, Pape Allé Niang de la Sentv, Moustapha Diop de Walf TV, Maïmouna Ndour Faye de la 7TV, connus pour être des esprits libres, font partie des journalistes invités pour débattre avec le Chef de l’état après son discours à la nation.
Du côté de Pastef, le temps est à la relativité car, « Le 31 décembre ne saurait être le seul moment pour s’adresser au Peuple et que leur leader dispose de 365 jours pour dérouler face aux citoyens ». Et remarque M. Kamara qui dit parler à son nom personnel, « Cette invitation présidentielle prouve que la presse constitue un véritable instrument de contre pouvoir et de contrôle et qu’il suffit à ses acteurs de revenir aux fondamentaux pour que cesse cette impunité et cette gabegie financière ».
Khadim Mbodj