Les groupes armés proches de Paris et présents dans le Nord du Mali, démontrent de par certains comportements que le terrorisme a de beaux jours devant lui. Après le congrès du HCUA fin octobre, un autre groupe armé tient son congrès à Kidal, le MNLA. Le mouvement indépendantiste touareg devrait notamment discuter de l’accord de paix d’Alger.
Comme le HCUA, le MNLA est membre de la Coordination de l’Azawad, la CMA, qui contrôle la ville de Kidal et qui est signataire de l’accord de paix d’Alger de 2015. Un accord qui peine à être appliqué et qui devrait être au cœur de ce congrès, dont l’objectif affiché est de « réorganiser les actions du mouvement pour qu’il soit en adéquation avec les réalités du moment ».
Cette réalité est aujourd’hui bien sombre, avec un accord de paix qui patine, une insécurité qui perdure que ce soit à Kidal ou dans le centre du Mali. Un contexte qui avait conduit il y a un mois le HCUA, groupe allié du MNLA, à proposer une fusion de tous les mouvements armés du nord du Mali pour aller vers une plateforme politique commune.
Le MNLA va-t-il tirer les mêmes conclusions à l’issue de son congrès ? Le mouvement, qui de l’avis de ses dissidents a perdu de la voix et du terrain, au profit du puissant HCUA ne fera en tout cas pas l’économie d’une réflexion sur l’état de ses forces et sur son projet politique dans le cadre de la CMA.