samedi, 23 novembre 2024 00:16

Treize morts lors des émeutes de mars 2021 au Sénégal, zéro coupable….

Les plus lus

13 mars 2021, il y a exactement un an que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, déférait à sa convocation au tribunal de Dakar pour une affaire de viol présumé. Accusé de viols répétitifs suivis de menaces de mort par la jeune masseuse de Sweet Beauty du nom d’Adji Sarr, la convocation d’Ousmane Sonko avait déclenché une vague de violence inouïe dans le pays.
Dans un Mémorandum, le gouvernement a fait état de 13 morts, plus de 300 blessés civils et 100 du côté des forces de l’ordre. Un mois après ces évènements, l’Etat, à travers son ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, avait annoncé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante et impartiale afin de situer les responsabilités. Un an après cette installation, la commission d’enquête n’a donné aucune nouvelle et les organisations de défense des droits humains s’en désolent et dénoncent ce qu’elles considèrent comme une forme d’impunité. Certaines de ces organisations menacent même de saisir la Cour de justice de la CEDEAO pour faire dire le droit.
A ce jour, note le Directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, « aucun acte n’a été posé dans le sens de créer cette commission d’enquête« . Une commission d’enquête indépendante et impartiale dont la mise en place était annoncée par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba en avril 2021. Seydi Gassama constate qu’un an après les émeutes de mars 2021, rien n’a été fait pour rendre justice aux familles des victimes. « Des familles ont quand même porté plainte depuis maintenant plusieurs mois. Ces dernières n’ont pas été instruites. Il y a une volonté manifeste du régime du président Macky Sall de faire profil bas sur les morts de février, mars 2021, de la même manière que le gouvernement a fait sur les morts de la période pré-électorale 2011 – 2012. Ce que nous n’accepterons pas« , a fait savoir M. Gassama.
Dans le même sillage, le forum du justiciable, par la voix de son président Babacar Ba, confirme les propos de Seydi Gassama. « Nous n’avons aucune information par rapport à cette commission d’enquête. Et nous réclamons la mise en place de cette structure« .
Par rapport aux évènements de mars 2021, il faut situer les responsabilités et si rien n’est fait, les défenseurs des droits de l’homme menacent de saisir la Cour de justice de la CEDEAO.
« Si l’Etat ne pose aucun acte d’ici quelques mois, nous allons avec les avocats saisir la cour de justice de la CEDEAO pour que justice soit rendue à ces victimes. L’on ne peut pas accepter qu’une culture d’impunité soit instaurée dans ce pays. C’est comme si le régime en place veut donner une culture  d’impunité aux forces de sécurité pour qu’à chaque fois on les lâche pour mater les manifestants qu’ils puissent faire preuve d’aucune retenue« , a prévenu le Directeur exécutif d’Amnesty Sénégal.
13 morts morts lors des émeutes et toujours pas de justice rendue à leur famille, le statut quo des manifestations de mars 2021 pousse de nombreux citoyens à se poser des questions qui sont toujours sans réponses.
Avec DakarMatin

Plus d'articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus récents