@Atlanticactu.com — En République démocratique du Congo (RDC), l’Organisation des Nations Unies a alerté mercredi sur des risques de représailles après le massacre d’une soixantaine de déplacés par des miliciens en Ituri, une province du nord-est du pays.
« Outre les craintes que d’autres sites de personnes déplacées puissent être attaqués, en particulier Loda et Djaiba, situés à proximité de Plaine Savo et accueillant des membres de la communauté Hema, il existe également un risque grave d’attaque de représailles de la part du groupe armé Front populaire d’autodéfense de l’Ituri (FPAC/Zaïre) », a dit dans un communiqué la porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme (HCDH), Liz Throssell, citée par Xinhua.
Cette mise en garde intervient après le massacre le 1er février d’au moins 62 personnes, dont des femmes et des enfants, membres de l’ethnie Hema, dans le site pour déplacés de Plaine Savo par des miliciens de la CODECO (Coopérative pour le développement du Congo), ainsi que des nouvelles tentatives au cours du week-end dernier.
Pour l’ONU, l’attaque de Plaine Savo n’est que la dernière d’une série de raids dévastateurs menés par la CODECO sur des sites de déplacés en Ituri, où les tensions ethniques entre les communautés Hema et Lendu durent depuis des années. Entre le 19 et le 28 novembre derniers, quatre autres sites ont été attaqués par des miliciens de la CODECO, dont le village de Drodro. Selon elle, on a recensé en 2021 une dizaine d’attaques contre de tels sites.