vendredi, 22 novembre 2024 14:17

Politique : Aminata Mbengue Ndiaye, Moustapha Niasse et Idrissa Seck, ces loosers qui coûtent cher à la République

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@Atlanticactu.com – Ils ont la particularité d’être des présidents d’institutions, des chefs de parti et des perdants lors des dernières élections locales. Moustapha Niasse, Aminata Mbengue Ndiaye comme Idrissa Seck ont été laminés dans le fief politique et souvent dans leur propre bureau de vote de. Malgré la manne financière drainée par l’assemblée nationale, le Conseil économique social et environnemental et le Haut conseil des collectivités territoriales, ces principaux soutiens du président Macky Sall ont mordu la poussière face à la déferlante Yewwi Askanwi. N’est-il pas advenu le moment pour le chef de la coalition présidentielle BBY de se séparer de ces feuilles mortes pour booster l’une des plus durables alliances politiques ?

A l’issue des dernières élections locales, le Président Macky Sall qui a récemment remis au goût du jour le poste de Premier ministre qu’il avait supprimé au lendemain de sa réélection en février 2919 pour, avait-il dit, réduire le temps perdu face aux attentes des sénégalais, vient d’avoir une occasion de se séparer de compagnons  comparables à des poids plumes politiques. Même s’ils n’ont pas été investi sur les listes des locales, il n’en demeure pas moins que les présidents des trois institutions que sont Moustapha Niass, Aminata Mbengue Ndiaye et Idrissa Seck, ont été laminés par la bourrasque Yewwi Askanwi jusque dans leur propre bureau de vote. Des défaites qui sont le synonyme du crépuscule politique de ces leaders qui coûtent cher à la République.

Pour cette année, il a été alloué à l’Assemblée nationale un montant de 17 215 015 137 F Cfa. Une manne financière que le président Moustapha Niass devrait gérer en toute discrétion. Itou pour le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) qui est également doté d’un budget fixé à la somme de 8 550 000 000 F Cfa comme pour celui du Conseil économique, social et environnemental (Cese), institution dirigée par Idrissa Seck, qui hérite d’un budget de 7 541 040 284 F Cfa. Soit un total de plus de 33 milliards de francs CFA.

Vent de remaniement, fin du dernier mandat du président Macky Sall, nouveau leadership tant à l’Apr qu’au niveau de BBY d’où la pertinence d’un Premier ministre. N’est-il pas temps d’envoyer à la retraite ses alliés à la tête d’institutions budgétivores sans aucune plus value politique ?

Si les rangs commencent à se refaire derrière le président même pour ceux qui avaient commencé à contester l’autorité de Macky Sall au tout début de sa réélection, le Chef de l’État doit ragaillardir ses troupes, leur donner une seconde jeunesse pour espérer que la coalition la plus durable du Sénégal puisse continuer de jouer encore des rôles. Même en voulant maintenir l’APR et BBY dans « l’informel politique », Macky Sall doit s’entourer de « nouveaux » hommes.

Pour faire face à l’ogre Yewwi Askanwi, à la surprenante BUNTU-BI, le président Macky Sall doit froidement choisir la jeune pousse technocrate qui piaffe d’impatience de (re) mettre la main à la patte pour servir le Sénégal ou garder des présidents d’institutions incapables de gagner chez eux. Les résultats de ces élections locales sont révélateurs de la tournure des prochaines joutes électorales. En perdant dans leurs bases politiques, Moustapha Niass à Nioro, Aminata Mbengue Ndiaye à Louga ou Idrissa Seck à Thiès méritent pour certains un Décret les envoyant à une retraite méritée et pour l’autre, une démission après services rendus à la Nation.

Si les alliés Moustapha Niass, Aminata Mbengue Ndiaye et Idrissa Seck ont perdu leurs bases affectives, certains grosses pointures de l’APR comme Amadou Ba, Abdoulaye Diouf Sarr, Abdou Mbow, Papa Mademba Biteye ou Mimi Touré…ont également mordu la poussière. A l’heure des choix politiques, leur promotion serait un suicide 

A moins que le président Macky Sall ne se perde dans ses calculs d’épiciers en continuant d’entretenir grassement ses alliés rejetés par leurs militants, la porte lui est grande ouverte pour nettoyer les écuries d’Augias et enfin….respecter les promesses d’une gouvernance sobre et vertueuse qui fait défaut depuis 2012.  Le choix d’un bon Premier ministre et d’un gouvernement conscients des attentes des populations, peut laisser entrevoir des lendemains meilleurs à l’APR ou BBY pour l’après Macky Sall en 2024.

Logique pour logique, les responsables de l’APR qui n’ont pu réaliser des performances dans leurs fiefs politiques, ne devraient pas bénéficier d’un passe-droit présidentiel. S’ils ont perdu localement chez eux, il est impossible de doter ces messieurs d’une quelconque envergure régionale encore moins nationale. Comme Moustapha Niass, Aminata Mbengue Ndiaye et Idrissa Seck, ses Aperistes vaincus à défaut d’une retraite, devront revoir leurs ambitions à la baisse. 

 

Pape SANÉ 

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