vendredi, 22 novembre 2024 17:10

La CEDEAO préoccupée par la résurgence des coups d’Etat dans la sous-région

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La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fait part jeudi de sa préoccupation face à la montée des coups d’Etat dans la sous-région, notamment au Mali, au Burkina Faso et en Guinée Conakry, selon un communiqué final publié jeudi à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu à Accra au Ghana.
« Au titre du renforcement de la Démocratie et de la bonne gouvernance, la Conférence exprime sa vive préoccupation face aux cas de violation de l’ordre constitutionnel dans la région, notamment par le biais des coups d’Etat militaires récemment intervenus et les tentatives de coup d’Etat dans certains Etats membres », indique le communiqué.
À cet égard, elle réaffirme son engagement à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance dans la région, et instruit la Commission à accélérer la révision du Protocole additionnel de 2001 sur la Démocratie et la Bonne gouvernance et des textes connexes selon la même source.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a confirmé jeudi lors d’un sommet extraordinaire tenu à Accra au Ghana la suspension du Burkina Faso de ses instances après le Coup d’Etat du 24 janvier dernier, mais n’a pas infligé d’autres sanctions au pays, indique le communiqué final.
La Conférence a, en outre, noté la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso qui requiert un retour rapide à l’ordre constitutionnel afin de pouvoir trouver des solutions efficaces à ces problèmes.
En outre, la Conférence réitère sa condamnation absolue du coup d’Etat du 24 janvier 2022 et exprime sa préoccupation face au maintien en détention du Président Roch Marc Christian Kaboré.
« Au vu de ce qui précède et sous peine de sanctions, la Conférence exige la libération sans conditions du Président Roch Marc Christian Kaboré », selon le communiqué final qui confirme la suspension du Burkina Faso de toutes les institutions de la CEDEAO, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
L’institution sous régionale appelle l’autorité militaire à mettre en place les organes de la Transition, à adopter un calendrier électoral et à favoriser le retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement.
Elle a instruit la Commission de la CEDEAO à maintenir le contact avec les nouvelles autorités, à travers la mise en place de mécanismes de suivi auxquels seront associés l’Union Africaine et les Nations Unies, dans le but d’accompagner la Transition.
Concernant la situation politique en République de Guinée la Conférence prend note de la création récente du Conseil National de Transition (CNT), en tant qu’organe législatif.
Cependant, elle constate avec préoccupation que, cinq mois après le coup d’Etat, un calendrier de transition n’a toujours pas été mis en place, ainsi qu’exigé par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO lors de la session extraordinaire du 16 septembre 2021.
Au regard de cette situation, la Conférence décide de maintenir en place toutes les sanctions imposées à la Guinée et demande à l’Autorité de Transition de mettre en place un calendrier devant conduire au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
S’agissant de la situation politique en République du Mali, la Conférence se félicite des conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine, tenue le 14 janvier 2022, qui a approuvé toutes les décisions et sanctions prises par la CEDEAO à l’encontre du Mali.
« Les Chefs d’Etat et de Gouvernement constatent avec regret qu’un calendrier n’a pas été mis en place, pour se conformer aux décisions de la Conférence », lit-on dans le communiqué final
En conséquence, la Conférence décide de maintenir en place toutes les sanctions imposées au Mali, conformément à la décision prise le 9 janvier 2022.
Elle invite les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable à la CEDEAO afin de permettre la levée progressive des sanctions.
La CEDEAO réitère, par ailleurs, sa disponibilité à travailler, en collaboration avec l’Union Africaine et les Nations Unies, en vue d’apporter l’appui technique nécessaire aux autorités Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, pour les aider dans la mise en œuvre du calendrier accepté.
Étaient présents à cette Session, le président du Bénin, Patrice Talon, de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, de la Gambie, Adama Barrow, du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-addo, du Niger, Mohamed Bazoum, du Sénégal Macky Sall, du Sierra Leone, Julius Maada Bio, du Togo, Faure Gnassingbé, le Vice-Président du Nigeria, Yemi Osinbajo ainsi que des ministres et des ambassadeurs.
Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission de la CEDEAO, Mahamat Saleh AnnadiF, Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), El Ghassim Wane, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Chef de la MINUSMA et Paul Koffi Koffi, Commissaire, Représentant le Président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ont également assisté à la rencontre.
Avec AA.

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