vendredi, 22 novembre 2024 16:13

Mali : Suite aux sanctions de la CEDEAO, le Colonel Assimi Goïta renvoie les chefs d’état à la Charte constitutive de l’organisation

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@Atlanticactu.com – La réaction de Bamako ne s’est pas faite attendre après les sanctions cumulées prises par la CEDEAO d’une part et l’UEMOA d’autre part pour obliger le gouvernement de transition à une tenue rapide des élections et de remettre le pouvoir aux civils. Le Colonel Assimi Goïta reste ferme sur la proposition des Assises Nationales qui préconise une transition de cinq ans et menace de claquer la porte de la CEDEAO.

Si les chefs d’état de la CEDEAO et de l’UEMOA maintiennent les sanctions contre le Mali, il ne serait pas étonnant de voir Bamako quitter l’organisation sous-régionale dans les prochains jours. En sus de demander aux forces de sécurité et de défense de se tenir prêtes pour faire face à toute éventualité, le gouvernement de transition n’exclut plus comme la Mauritanie de faire cavalier seul.

Le Gouvernement du Mali regrette que des organisations sous régionales ouest africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués. Dans les heures à venir le Gouvernement du Mali prendra toutes les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions malencontreuses.

Réagissant aux sanctions prises lors du sommet d’Accra, le Gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes prises par l’UEMOA et la CEDEAO, organisations pourtant fondées sur la solidarité et l‘idéal panafricain, curieusement au moment où les Forces Armées Maliennes engrangent des résultats spectaculaires dans la lutte contre le terrorisme, ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’une décennie.

Le Gouvernement du Mali tient à rassurer l’opinion nationale que des dispositions ont été prises pour assurer l’approvisionnement normal du pays par tous les moyens appropriés.

Concernant l’UEMOA, un embargo décidé par les Chefs d’Etat et de Gouvernement, applicable à un Etat souverain constitue une violation manifeste du Traité de l’UMOA et des statuts de la BCEAO. En outre, le gel des avoirs d’un Etat, des entreprises publiques et parapubliques ne saurait être appliqué par la Banque centrale qui reste un organe indépendant auquel chaque Etat membre a concédé son droit souverain d’émission.

Concernant la CEDEAO, le Gouvernement dénonce et rejette les décisions suivantes qui ne sont fondées sur aucun texte communautaire :
1. la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali ;
2. la suspension des transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali, le gel des avoirs de la République du Mali dans les banques centrales de la CEDEAO, le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques et parapubliques dans les banques commerciales des pays de la CEDEAO.

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