La situation de sècheresse dans le sud de Madagascar risque d’empirer. Tel est, entre autres, le principal message lancé par Amnesty International, mercredi, dans son rapport qui retrace les impacts du changement climatique sur les droits humains dans le Sud de la Grande île.
Ledit rapport a été présenté officiellement au cours d’une conférence de presse virtuelle organisée ce mercredi 27 octobre.
« Madagascar se trouve en première ligne de la crise climatique. Cela se traduit par le fait qu’un million de personnes sont confrontées à une sécheresse d’une ampleur catastrophique et en butte à des violations de leurs droits à la vie, à la santé, à la nourriture et à l’eau. Cela implique le risque de mourir de faim. (…) », souligne Agnès Callamard, Secrétaire générale d’Amnesty International dans une déclaration publiée, toujours ce mercredi.
« Les projections actuelles concernant le changement climatique indiquent que les sécheresses vont s’aggraver et qu’elles vont affecter de façon disproportionnée les populations des pays en développement.», a averti la même source.
Marie Christina Kolo, jeune activiste malgache pour le climat et intervenante au cours de la conférence a indiqué l’importance des « accompagnements des populations » dans le processus d’autonomisation.
Ce fut l’occasion pour ce mouvement œuvrant pour les droits humains d’interpeller vivement la communauté internationale pour une aide humanitaire accrue et des fonds supplémentaires à la population de Madagascar touchée par la sécheresse. Amnesty demande également à tous les dirigeants mondiaux de prendre des mesures concrètes et courageuses pour réduire collectivement les émissions de CO2 d’au moins 45 % par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030, et pour atteindre le niveau zéro d’émissions d’ici 2050, conformément aux données scientifiques.
D’après les statistiques publiées par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au mois de mai, environ 1,14 million de personnes étaient en détresse pour cause d’insécurité alimentaire aiguë dans le sud du pays, et que près de 14 000 personnes se trouvaient en état de « catastrophe », c’est-à-dire la phase la plus grave d’insécurité alimentaire selon le classement en cinq phases établi par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).