@Atlanticactu.com — Si l’ensemble des guinéens avait applaudi des deux mains le coup d’état perpétré contre le président Alpha Condé et que la plupart des chefs de corps de l’armée avaient fait allégeance au lieutenant-colonel Doumbouya le nouvel homme fort de Conakry, l’enterrement en catimini de plus de cent soldats tués lors de le prise du Palais Sekoutoureya commence à soulever des protestations. Les familles de ces victimes de même que leurs camarades d’armes s’insurgent devant une telle barbarie et exigent des autopsies.
Plus de 100 morts ont été enterrés sans la présence de leur famille en Guinée-Conakry lors du coup d’État qui a fait plus de morts que les chiffres annoncés par les médias.
Selon une source de Africaguinée , il y a plus d’une centaine de cadavres entre les mains des putschistes. Depuis lundi, les familles des victimes font des va-et-vient pour récupérer les corps de leurs proches tués pendant le coup d’État. Finalement, c’était hier 09 septembre 2021 que les corps ont été enterrés sans la présence des familles. La source même a signalé que les corps ont été mis dans les fosses communes dans un lieu proche de la télévision nationale (RTG).
« Tous les jeunes soldats qu’ils rencontraient à des postes de service en ville, télévision et dans les camps, ont été assassinés lors du coup d’État du 05 septembre. Les hommes du colonel Mamady Doumbouya avaient entouré les camps pour qu’aucun soldat ne sorte avec des armes. Ceux qui avaient en charge la sécurité du palais jusqu’à la télévision ont été tués. Certains ont été jetés en mer et d’autres enterrés dans les fosses communes pour ne pas laisser de traces », a révélé l’un des membres de la famille des victimes.
Et la source de témoigner, « Cela explique que l’auteur du coup, Mamady Doumbouya a refusé qu’une cérémonie se fasse en mémoire des soldats morts. Depuis mercredi dernier, l’accès aux casernes était interdit ».
Toujours selon Africaguinee.com, les soldats assassinés lors du coup d’État du 09 septembre ont été enterrés au « cimetière du Cameroun » sans la présence de proches.
Les putschistes n’ont fait qu’une petite et brève cérémonie d’hommage aux victimes à la caserne de Samory Touré accompagnée d’une lecture de Coran, a déclaré la source.
La Rédaction