Dakar, 28 juil (APS) – La visite effectuée mardi par le chef de l’Etat dans des centres de traitement des épidémies (CTE) de Dakar est l’un des sujets les plus commentés dans la livraison de mercredi de la presse quotidienne, en lien avec les inquiétudes nourries face à la flambée des nouvelles contaminations au coronavirus.
’’L’Etat déterminé à contenir la 3e vague’’ de l’épidémie, souligne à sa une Lii quotidien, faisant le compte rendu de ce déplacement du chef de l’Etat, une ’’visite surprise’’ dans des centres épidémiologiques logés dans les établissements de santé de Dakar.
’’Il s’est rendu d’abord au hangar des pèlerins de l’aéroport de Yoff », puis à Dalal Jamm, Idrissa Pouye, puis à l’hôpital Fann, avant de terminer par Principal, une tournée marquée par « beaucoup de satisfaction’’, selon ses propos rapportés par Lii quotidien.
« Macky Sall sur la ligne de front’’, affiche Le Témoin quotidien. Le journal rapporte que le président de la République ’’est allé passer en revue le dispositif de lutte contre la pandémie’’, il s’est également enquis lors de ce déplacement des difficultés du personnel soignant qu’il a encouragé, selon ce quotidien.
Sur le terrain, le chef de l’Etat ’’a pu mesurer le niveau d’engagement du corps médical et de son dévouement, ’’nuit et jour (…), pour le salut du Sénégal, peut-on lire dans les colonnes du quotidien L’As.
Une ’’tournée sanitaire’’, occasion d’une ’’plongée dans la dure réalité des malades du Covid-19’’ pour ensuite conseiller ’’la vaccination, la limitation des déplacements et le respect des gestes barrières pour éviter une saturation des services hospitaliers’’, souligne le journal Le Quotidien.
Dans des propos rapportés par Le Mandat, Macky Sall prévient : ’’Nous risquons d’être submergés’’. Vox Populi affiche : ’’Les derniers avertissements du président ?’’, avant d’éventuelles mesures coercitives, semble suggérer le journal, qui insiste sur les déclarations-avertissements du chef de l’Etat.
’’A partir du moment où nous atteindrons certains niveaux, les hôpitaux ne pourront plus satisfaire’’ la demande, prévient-il, avant d’ajouter que le personnel médical ’’est sur le pied de guerre depuis plus de 16 mois, nous devons tous les aider à nous aider’’.
A la suite du président de la République, le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr ’’enfonce le clou’’, selon Vox Populi : ’’L’augmentation des cas va plus vite que nos capacités litières dans les CTE’’.
’’Nous pouvons faire en sorte que le Sénégal soit résilient’’, reprend le président Sall dans des propos rapportés par le quotidien Libération, lequel relaie également l’invite du chef de l’Etat qui a appelé les populations à ’’se faire vacciner et à éviter les déplacements qui ne sont pas nécessaires’’.
Cet appel est également relayé par d’autres quotidiens dont Le Soleil. Ce journal ajoute que 500.000 doses de vaccin sont ’’déjà disponibles et 2 millions attendues en août’’. ’’De mars à juillet, relève par ailleurs Le Soleil, plus de 130 milliards de FCFA ont été reversés à la riposte sanitaire’’.
Kritik’ juge malgré tout que le président Sall fait surtout le ’’médecin après 1300 morts’’. Le journal analyse : « Après la polémique sur les rassemblements consécutifs à la réception des investissements de l’Etat, maquillée d’une fine dose politique, le président de la République largue son agenda politique pour se pencher sur la seule urgence qui vaille : sortir le pays de l’emprise du virus même s’il a fallu des embouteillages de cercueils dans les cimetières pour faire bouger les lignes’’.
Pour ne rien arranger, Sud Quotidien décèle une ’’cacophonie au sommet’’ de l’Etat en rapport avec la gestion actuelle de cette crise sanitaire par le gouvernement, qui ’’rappelle à bien des égards l’expérience de la première phase’’.
Le journal note que ’’si le gouvernement continue de clamer haut et fort, qu’il dispose d’une bonne stratégie de riposte, la mise en œuvre de celle-ci semble montrer une absence d’harmonie entre les principaux axes de communication avec certaines actions de ce plan de riposte’’.
L’Observateur veut surtout garder une pensée pour les médecins, ce qui se voit à travers sa manchette. ’’L’insoutenable détresse des soignants’’, affiche le journal. ’’Infirmiers, médecins, infectiologues ont sacrifié leur confort familial et leurs habitudes pour mener la guerre contre le virus’’, avance L’Observateur.
’’Seulement, ajoute-t-il, la troisième vague n’est pas de tout repos pour eux. Submergés par le nombre de contaminations, ces médecins, traumatisés, sont dépassés et risquent de ne plus tenir le coup. Si la situation perdure’’.
Morceaux choisis : ’’Nous sommes traumatisés par les malades qui meurent devant leurs enfants’’, confie au journal un médecin à Dalal Jamm. ’’On est hyper fatigués et beaucoup de soignants sont malades’’, renchérit docteur Khardiata Diallo Mbaye de l’hôpital Fann.
Pour le reste, les quotidiens parlent surtout des trois nouveaux juges nommés pour siéger au Conseil constitutionnel. ’’Le nouveau trio de Macky’’, lit-on à la une du journal Le Quotidien, en référence aux trois nouveaux juges qui viennent d’être nommés par le président de la République pour remplacer « les +sages+ manquants’’, selon la formule de Sud Quotidien.
Il s’agit de compléter la composition du Conseil constitutionnel, ‘’en remplaçant les juges manquants, parmi lesquels la juge Bousso Diao Fall, décédée en janvier dernier. Ndiaw Diouf et Mandiogou Ndiaye étaient au terme de leur mandat ’’depuis fin juin’’, précise Sud Quotidien.
’’La polémique avait enflé après les décisions du Conseil constitutionnel rendues par 4 membres, alors que 3 étaient définitivement empêchés’’, rappelle Le Quotidien. Il ajoute que le président Macky Sall a finalement nommé hier (mardi) Mamadou Badio Camara, Youssoupha Diaw Mbodj et Aminata Ly Ndiaye’’.
’’Le Conseil constitutionnel affiche complet, Seydou Nourou Tall promu vice-président’’, signale Vox Populi, mais on ne semble pas sorti de l’auberge, si l’on en croit la une de Walfquotidien : ’’Badio Camara, l’autre problème’’.
Si Macky Sall ’’a mis (…) un terme à la grosse polémique engendrée par l’empêchement définitif de trois juges sur les sept que compte le Conseil constitutionnel’’, la nomination de Mamadou Badio Camara, ’’considéré comme l’artisan de la condamnation de Karim (Wade) et Khalifa Sall, risque de créer une autre polémique’’, indique le journal.
BK/ASG