vendredi, 22 novembre 2024 15:25

Centrafrique : L’instruction Juan Rémy Quignolot arrêté avec plusieurs armes, enfonce le français

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Depuis son arrestation le 10 mai à Bangui, le Français Juan Rémy Quignolot est maintenant transféré dans les locaux du Camp de Roux à Bangui. Ses différents séjours retracés dans plusieurs pays africains et les armes et matériels saisis à son domicile lors de la perquisition, ne militent pas en faveur du français. Si Paris fait des pieds et mains pour libérer celui qui est considéré comme un élément des forces spéciales, la justice centrafricaine semblé déterminée à percer le mystère Juan Rémy Quignolot.

Plusieurs photos de la perquisition à son domicile qui ont été publié sur les réseaux sociaux, montrant un certain nombre d’armes et de munitions, ainsi que du matériel stratégique tel que des gilets pare-balles, ont fini de faire apparaître la véritable identité du français Juan Rémy Quignolot. Ce dernier lors de son arrestation, s’était présenté comme un journaliste avant de confirmer qu’il était un instructeur quand les preuves de son passage dans certains pays lui ont été présentées par les enquêteurs.

Du Sénégal où il avait ses aises dans le huppé quartier des Almadies en passant par le Burkina Faso, le Mali ou le Tchad, le mystère de ce français arrêté à Bangui avec plusieurs armes dont un fusil destiné aux snipers, continue de susciter la curiosité des autorités sécuritaires centrafricaines. Et cela, au moment où « rien ne semble aller » entre les deux pays avec la volonté affichée du président Touadera d’accorder sa confiance à la Russie.

Le Doyen des juges du tribunal de Bangui n’a pas tardé à obtenir de plus amples informations sur l’identité de celui que beaucoup de centrafricains considèrent comme un mercenaire. Plusieurs personnes ayant été en contact avec Juan Rémy Quignolot ont spontanément versé des témoignages dans un dossier qui prend de plus en plus d’ampleur, impliquant plusieurs personnalités françaises et africaines, selon une source militaire à Bangui.

Qui est véritablement Juan Rémy Quignolot ? Quelles étaient ses missions en Centrafrique ? À quoi étaient destinées ses armes ? Tant de questions auxquelles le français refuse de répondre 

Le dossier de Juan Rémy Quignolot est désormais sur le bureau du juge d’instruction qui mène les enquêtes. Le Français est mis en examen pour différents chefs d’inculpations, précise le procureur général Eric Didier Tambo : atteinte à la sûreté intérieure de l’État, détention illégale d’armes et de munitions de guerres et espionnage. Il pourrait être jugé lors de la prochaine session criminelle si l’enquête est terminée.

D’abord détenu à l’Office central de répression du banditisme (OCRB), Juan Rémy Quignolot a depuis été placé officiellement sous mandat de dépôt et transféré au camp de Roux. Le camp de Roux est un site de détention particulier situé à proximité de la présidence où des cellules ont été récemment rénovées par la mission des Nations unies.

Le procureur insiste sur le respect des droits du détenu, notamment celui d’être assisté par un avocat et de pouvoir voir un médecin. Le CICR a pu lui rendre visite, a précisé le procureur. Après son arrestation, le ministère français des Affaires étrangères avait annoncé exercer sa protection consulaire envers lui « comme elle le ferait à l’égard de tout ressortissant français ».

Source : RFI

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