@Atlanticactu.com – Dans un article publié jeudi dernier, nous relations le malaise qu’avait suscité au pus haut niveau la découverte de 19 containers remplis de bois « Vene « en Gambie quelques jours après une rencontre officielle où Banjul donnait des gages à Dakar sur la lutte contre le trafic de bois. Le Comité de l’environnement, de la foresterie et du changement climatique de l’assemblée nationale gambienne avait saisi Atlanticactu pour obtenir davantage d’informations. Aujourd’hui, faisant face aux membres de cette commission, le ministre Lamin B. Dibbah a remercié Atlanticactu.com.
Finalement la commission de l’assemblée nationale gambienne chargée de l’environnement et du changement climatique a convoqué le ministre en charge du département de l’environnement Lamin B. Dibbah pour être entendu dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire des 19 containers chargés de pterocarpus erinaceus communément appelés bois « Vene ».
Le président de la commission Hon. Sainey Touray a commencé l’activité en informant le ministre et l’équipe qu’ils conviennent de comparaître devant le comité pour apporter la lumière sur les containers contenant du bois de pterocarpus erinaceus découverts dans le parc Wollof dans la zone tampon. Une découverte qui était un tollé dans le public après l’article du site Atlanticactu.com et les questions restées sans réponse depuis lors.
Face aux députés, Mr. Lamin B. Dibbah ministre de l’environnement, du changement climatique et des ressources naturelles, a tenu à féliciter Atlanticactu.com pour avoir alerté sur ce trafic et Green -Up Gambia pour les informations et la collaboration
Dans sa réponse, le ministre a informé le comité que, dans le cadre de leur engagement à assurer la mise en œuvre du protocole de la CITES, depuis la publication de l’article le lundi 25 janvier 2021, ses services ont rassemblé des informations par l’intermédiaire du journaliste qui a fait la révélation. Le ministre dira que par la suite, le personnel du ministère a visité le site et a découvert que les 19 containers trouvés étaient chargés de pterocarpus erinaceus de différentes dimensions et étaient prêts à être transportés au port pour expédition.
« Les 19 containers ont été inspectés un par un et une audition faite par le personnel du département avec Saikou Konteh qui a affirmé que les produits étaient les restes de son dernier permis de coupe qui lui aurait été remis par les autorités sénégalaises de Bignona mais, puisqu’il ne pouvait pas trouver d’expéditions à cause du Covid-19 il a décidé de les garder au niveau de la zone tampon », révèle le ministre.
Pour dégager toute responsabilité de ses services, le ministre Dibbah de préciser, « mais les enquêteurs qui ont de l’expérience et un de l’observation ont découvert que le bois venait d’être fraîchement coupé et de nombreux signes ont permis de savoir qu’ils ont été mis dans des containers il n’y a pas longtemps ».
Le ministre a informé les membres qu’une enquête a été menée pour établir l’identité du propriétaire desdits containers. Ce dernier connu des services est un certain Saikou Konteh.
A la suite de son exposé, le ministre Dibbah dira aux membres du comité les recommandations et décisions prises par son département dans cette affaire qui nuit aux relations entre le Sénégal et la Gambie. S’agissant de la première décision, le ministre de déclarer qui a ordonné la poursuite de Saikou Konteh conformément à la loi sur la forêt de 2018 de la Gambie.
Il a également demandé au tribunal que les produits soient déclarés confisqués et remis à l’État comme indiqué dans la loi sur la forêt de 2018 et pour cela, consigne a été donnée au bureau forestier régional de la côte ouest d’entamer la procédure devant la justice.
Enfin, le ministre de conclure que, puisque les containers chargés de pterocarpus erinaceus sont sont la propriété d’une compagnie, cette dernière au même titre Saikou Conteh seront traduits devant la justice en vertu de la loi sur l’exportation des ressources naturelles. Pour Lamin B. Dibbah, « Les sanctions doivent être exemplaires pour qu’à l’avenir d’autres ne se hasardent plus dans ce trafic qui détruit notre environnement ».
Pape Sané