La presse Islamique n’aura pas longtemps attendu pour apporter une riposte aux propos désobligeants du président Emmanuel Macron sur les caricatures du prophète Mohamed (PSL). En Iran , la riposte a été virulente avec plusieurs quotidiens qui ont critiqué en première page le soutien du président français aux caricatures et dénoncé les propos islamophobiques.
IRAN – La colère gronde en Iran contre le soutien de la France aux caricatures du prophète Mahomet. Plusieurs journaux iraniens ont critiqué le président français en première page ce mardi 27 octobre, dont le quotidien Vatan Emrooz, qui utilise à son tour la caricature contre Emmanuel Macron.
Le chef de l’État français est représenté avec de longues oreilles, des yeux jaunes et des dents pointues. “Le diable de Paris”, est-il écrit en titre au-dessus de ce dessin, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Le quotidien, qualifié d’ultraconservateur par Courrier international, dénonce “l’arrogance” d’Emmanuel Macron, qui a soutenu ”à plusieurs reprises la publication de caricatures insultantes” du prophète Mahomet, suscitant “la colère des musulmans du monde”.
Ce mardi encore, le quotidien iranien Javan a titré en une “Le Mal” sur une photo du président français, souriant. Le journal ultraconservateur Kayhan a quant à lui demandé que l’ambassadeur de France soit “expulsé” d’Iran, estimant que ce serait “la moindre des choses à faire en réponse à l’insolence de Macron”.
Pour montrer sa désapprobation, Téhéran convoque le N°2 de l’ambassade de France
Ces critiques contre le président français font suite aux déclarations d’Emmanuel Macron après l’assassinat le 16 octobre près de Paris du professeur Samuel Paty par un extrémiste russe d’origine tchétchène. Le chef de l’État avait déclaré que la France “n’abandonnera(it) pas les caricatures”, publiées pour la première fois par le magazine satirique Charlie Hebdo, et que le professeur avait été “tué parce qu’il incarnait la République”.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif avait indiqué lundi que les remarques d’Emmanuel Macron ne faisaient qu’alimenter “l’extrémisme” et qu’insulter tous les musulmans “pour les crimes odieux de ces extrémistes” était un “abus opportuniste de la liberté d’expression”.
Téhéran a convoqué lundi le numéro deux de l’ambassade de France en Iran “pour protester contre l’insistance des autorités françaises à soutenir la publication des caricatures insultant le Prophète”, a annoncé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué mardi.
Le ministère a dénoncé “le comportement inacceptable des autorités françaises qui ont heurté les sentiments de millions de musulmans en Europe et dans le monde”, soulignant que “toute insulte et tout manque de respect envers le Prophète de l’islam et les valeurs de l’islam (étaient) fermement condamnés”.
Dans le monde entier, des musulmans ont réagi avec colère aux propos d’Emmanuel Macron. L’islam, dans son interprétation stricte, interdit toute représentation du prophète Mahomet.
Atlanticactu.com avec Huffpost