vendredi, 22 novembre 2024 17:38

Foncier LSS : Après les 30 hectares octroyés à la CDC, Abdou Karim Fofana autorise le dépeçage de 20 autres hectares

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A quand la fin du bradage des terres de l’aéroport Léopold Sedar Senghor de Yoff? Une question de plus en récurrente due au fait que les tenants actuels du pouvoir ont jeté leur dévolu sur ces énormes foncières depuis l’ouverture du nouvel aéroport international Blaise Diagne de Diass. Malgré le Décret l’instituant aéroport militaire, l’assiette foncière fond comme neige au soleil et de 600 hectares en 2014, que reste-t-il vraiment de LSS?

C’est le quotidien SourceA qui donne l’information dans sa parution du jour et cela confirme la volonté du pouvoir de faire main basse sur les énormes réserves foncières de l’ancien aéroport international de Yoff.

Après le scandale des 30 hectares octroyés gracieusement à la Caisse de Dépôts et de Consignations que les sénégalais n’ont pas encore fini d’ingurgiter, voilà que 20 hectares viennent d’être extraits de la réserve foncière de l’aéroport, spécialement au niveau de l’ancien hangar des pèlerins. Ces 20 hectares issus des titres fonciers 2130/NGA, 5948/NGA, 213/NGA, 5942/NGA et une partie du TF 526/NGA feront l’objet du lotissement.

Ainsi, 557 parcelles de 150 mètres carrés à 2965 mètres carrés sont concernés et les heureux bénéficiaires ont déjà obtenu le sésame du ministre de l’urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, Abdou Karim Fofana. Cette nouvelle frénésie foncière survient au moment où le pays dans sa globalité fait face à une boulimie foncière orchestrée par des élus et certains membres de l’administration au point que le Président Macky Sall avait demandé à son ministre de mettre en veilleuse les actes en cours.

Malgré les alertes et le coup de gueule de Macky Sall, les 600 hectares de l’aéroport de Yoff subissent la loi des prédateurs. Les militaires principaux responsables du périmètre sont aux abonnés absents. Qu’est devenue la Cité des affaires?

Répondant aux questions de SourceA sur ce dépeçage des terres restantes de l’assiette foncière du hangar des pèlerins de Léopold Sedar Senghor, le ministre Abdou Karim Fofana assume en ces termes, « C’est une autorisation d’occuper et de découper une zone. Et c’est bien moi qui ai autorisé cela ».

Une réponse qui ne souffre d’aucune ambiguïté mais qui relance le débat sur les 10 hectares promis par le chef de l’état sur ce même emplacement pour l’érection d’un parc forestier urbain et des 30 hectares octroyés à la CDC qui vendus devraient rapporter au Trésor Public quelques 60 milliards de francs.

Hormis ses dizaines d’hectares retirés régulièrement de l’assiette foncière de l’ancien aéroport devenu une base aérienne confiée à l’armée, il urge de s’interroger sur le devenir de l’aéroport militaire dans quelques mois si le bradage continue. Que restera-t-il des terres de l’aéroport LSS ?

Pour rappel, en 2017 la caisse de dépôts et de consignation (CDC) du Sénégal et la caisse de dépôts et de gestion (CDG) du Maroc  ont annoncé la construction à Dakar, de la cité des affaires de l’Afrique de l’Ouest, un projet calqué sur la place Casablanca finance city, et qui sera construit sur le site de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor après le transfert des activités de ce dernier à Diass.

Le projet concernait les 600 hectares de l’aéroport et l’APIX avait précisé que la CDG du Maroc et la CDC du Sénégal ont déjà cofinancé à hauteur de 50% chacune les études de faisabilité du projet.Des propos confirmés également du côté marocain par Mounia Boucetta la secrétaire d’Etat marocaine du ministre des affaires étrangères, « Le financement de l’étude de faisabilité de la cité des affaires de l’Afrique de l’ouest est bouclé ».

Cheikh Saadbou Diarra 

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