Cinq personnes ont trouvé la mort en Côte d’Ivoire, dans les manifestations de l’opposition contre un troisième mandat d’Alassane Ouattara, a annoncé vendredi soir le ministre de la Sécurité Diomandé Vagondo, dans un communiqué.
« Du lundi 10 août 2020 à ce jour (vendredi Ndlr), le bilan fait état de 05 morts et 104 blessés. Au titre des pertes en vies humaines on dénombre 03 morts à Daoukro, 01 mort à Gagnoa et 01 mort à Bonoua. Au titre des blessés on enregistre 104 blessés au total dont 10 policiers, 02 gendarmes et 92 civils », a précisé Diomandé Vagondo.
Des témoins oculaires, et l’opposition font état d’au moins six morts.
Le ministre a aussi souligné que 68 personnes ont été interpellées. Plusieurs bâtiments à usage commercial, administratif et d’habitation, notamment, le Commissariat de Police de Bonoua et les sièges du PDCI et du RHDP à Daoukro, ainsi que plusieurs véhicules administratifs et de particuliers, ainsi que 05 bus, ont été incendiés ou vandalisés.
Vendredi soir, grâce à l’action des forces de l’ordre et des différentes médiations entreprises, le calme était revenu sur toute l’étendue du territoire nation, a-t-il souligné.
Depuis l’annonce, le 06 août dernier, par Alassanna Ouattara de sa candidature à un 3ème mandat présidentiel, plusieurs mouvements d’opposition ont appelé à manifester contre cette candidature jugée anticonstitutionnelle.
Mais selon l’interprétation du parti au pouvoir et des alliés, le président, élu en 2010 et qui achève son deuxième mandat, a le droit de se représenter car l’adoption de la nouvelle Loi fondamentale en 2016 a remis les compteurs à zéro.
Agé de 78 ans, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, avait annoncé en mars qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle prévue en octobre prochain. Mais il est revenu sur sa décision, après le décès du candidat investi par son parti, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, évoquant un « cas de force majeure »
Jeudi, le Directeur Exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP-parti au pouvoir) Adama Bictogo a estimé que « L’opposition crie dans le vide » car « le débat est clos. Il n’y a que le Conseil constitutionnel qui peut décider de l’éligibilité» de Ouattara.
ATLANTICACTU/AA.