Après une mise en demeure, le Niger retire à la multinationale française ORANO (ex AREVA), le permis d’exploitation du gigantesque site minier d’uranium d’Imouraren, dans le nord du pays, qui a expiré le 19 juin 2024 dans un communiqué où le géant français du nucléaire dit « prendre acte » de cette décision.
Coup dur pour Orano. Jeudi 20 juin, le groupe détenu à 90% par l’Etat français a annoncé, par voie de communiqué de presse, «prendre acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce malgré la reprise des activités sur site». Depuis le coup d’État du général Abdourahamane Tiani, en juillet dernier, Orano a des difficultés à opérer dans le pays d’Afrique de l’ouest et avait notamment mis son usine de la Somaïr, près de la ville d’Arlit et à quelque 80 km d’Imouraren, à l’arrêt. C’est désormais son autre grand projet de développement au Niger, qui devait assurer la pérennité du groupe sur place, qui est touché.