L’armée française n’est plus la bienvenue en Afrique, du moins dans certains pays de l’ex pré carré de l’ancienne puissance colonisatrice. Après le Mali qui a mis fin à la coopération militaire française il y a quelques mois, c’est au tour des nouvelles autorités du Burkina Faso de dénoncer les accords de défense avec Paris en exigeant un retrait immédiat de soldatesque française.
Le gouvernement burkinabè a demandé le retrait immédiat des troupes françaises présentes sur son territoire, selon une annonce faite par la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) le samedi 21 janvier. Le gouvernement burkinabè a suspendu un accord militaire datant de 2018 qui permettait la présence de soldats français au Burkina Faso. Un délai d’un mois a été donné à la France pour retirer ses troupes du pays.
Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), le gouvernement burkinabè a dénoncé l’accord mercredi 18 janvier 2023. Cette décision intervient alors que les manifestations anti-françaises se sont multipliées ces derniers mois au Burkina Faso. Les raisons de cette demande de retrait des troupes françaises n’ont pas été précisées, mais il est probable que les tensions entre les deux pays aient été exacerbées par ces manifestations.
La France a déployé des troupes au Burkina Faso dans le cadre de l’opération Barkhane, une mission de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée qui concerne cinq pays d’Afrique de l’Ouest : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.
Il reste à voir comment la France réagira à cette demande de retrait et comment cela affectera les opérations de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée dans la région. Il est également possible que cette décision ait des répercussions sur les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France.