« Le président Macky Sall a mis le pays dans une situation économique désastreuse’. Ces propos sont tenus par l’ancien ministre et le leader du parti République des valeurs, Thierno Alassane Sall qui informe que la dette publique a augmenté de près de 1200 milliards de F Cfa en fin 2018.
« Le déficit budgétaire du pays, du premier trimestre 2019, en mars 2019, est de plus 458 milliards de F Cfa par rapport à 144 milliards en mars 2018. C’est-à-dire que par rapport au premier trimestre de 2018, le déficit budgétaire a fait plus que tripler et il est presque égal à l’ensemble du déficit de l’année 2018 », révèle le leader de la République des valeurs.
« Cela veut dire que, explique Thierno Alassane Sall, sur les trois (3) prochains trimestres vers lesquels on va, il va falloir faire un effort de rattrapage pour rester dans les 3,5% de déficit que l’Etat du Sénégal s’est engagé à respecter avec les Institutions internationales notamment le Fmi (fond monétaire international, ndlr) et la Banque mondiale. Donc, on n’a plus droit qu’ 3, 4 ou 5 milliards de déficits budgétaires pour l’ensemble des trois trimestres qui reste pour cette année 2019. Et, c’est extrêmement grave », fulmine l’ancien ministre de l’Énergie.
« Certes, reconnait-il, il y a eu une contribution assez importante des dépenses en investissement, mais les charges d’intérêts sur la dette ont augmenté de 54% et aujourd’hui, on a payé au premier trimestre 2019, 116 milliards à cause de l’échéance et l’Eurobond de 2017. La masse salariale a aussi augmenté de 16% ».
L’invité de l’émission ‘Objection » de Sud Fm de c dimanche 02 juin 2019 de rappeler qu’ : « En fin 2018, la dette publique a augmenté de près de 1200 milliards de F Cfa pour atteindre 8400 milliards de F Cfa en fin 2018. 8400 milliards, c’est l’augmentation de la dette du Sénégal. Rien que pour payer la dette, chaque année, nous devons consacrer 100 milliards de F Cfa ».
Par conséquent, avance -t-il: « Le Sénégal va aller vers un ajustement structurel, c’est dommage de le dire ». Il informe par ailleurs, que des sources lui ont révélé que « le Fmi et la Banque mondiale ont obtenu du gouvernement de réaliser un ajustement structurel après les élections ».