Sénégal
Atlanticactu/ Dakar/ Khadim Mbodj
Au moment où la plupart des officiels sénégalais accusent les manifestants des 1er et 2 juin dernier d’être des terroristes, le le Général Moussa FALL, Haut Commandant de la gendarmerie nationale, est d’un autre avis. Car, dit-il, « notre offre traditionnelle de sécurité se trouve naturellement compromise ».
C’est à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la réunion de la commission organisation du service de l’association internationale des gendarmeries et forces de sécurité à statut militaire (FIEP), que le général Moussa Fall a tenu à faire le point sur la situation sécuritaire nationale et internationale.
Contrairement aux accusations des ministres du gouvernement sénégalais, le Haut Commandant de la gendarmerie nationale dira, « Nous faisons face à des peuples plus exigeants à l’égard de leurs gouvernants, à des citoyens aux réactions spontanées, et parfois très agressives dans la forme de leur revendication. Nous faisons face à un monde de toutes les confusions, qui conçoit la violence comme un réflexe d’autodéfense, d’autoprotection ou tout simplement comme une posture légitime d’expression démocratique de son indépendance » .
« Face à un tel environnement, notre offre traditionnelle de sécurité se trouve naturellement compromise. Les demandes de sécurité des populations imposent désormais un changement des paradigmes » précise le Général Moussa FALL.
Tout en regrettant les faits de violences lors des manifestations à caractère politique ou social, Moussa FALL déclare, « Ce choc naturel de volontés individuelles dans un espace que nous partageons en commun est généralement alimenté par des motifs incompréhensibles. Il est malheureusement le fondement des conflits auxquels les gendarmeries et forces de sécurité à statut militaire sont appelées à apporter des réponses justes, légales mais surtout proportionnées ».