Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui samedi sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu’elle ne soit prise d’assaut par des milliers de manifestants en colère, a indiqué à l’AFP une source de la Défense. Sous le feu des critiques, Gotabaya Rajapaksa,, a été exfiltré et placé en lieu sûr sous escorte militaire.
En proie à une crise économique sans précédent marquée depuis plusieurs mois par des pénuries alimentaires et de carburant, des coupures d’électricité et une inflation galopante qui s’est élevée de 55% en juin, la situation, explosive depuis des semaines, est en train de dégénérer au Sri Lanka. Le président, Gotabaya Rajapaksa, a dû prendre la fuite juste avant que sa résidence officielle de Colombo soit prise d’assaut par des milliers manifestants en colère, a indiqué à l’AFP un source au ministère de la Défense.
La chaîne privée Sirasa TV a montré des images de la foule faisant irruption dans le palais présidentiel jusqu’à présent sévèrement gardé. La source de la Défense a indiqué que Gotabaya Rajapaksa était toujours le président du pays et qu’il était protégé par l’armée dans un lieu tenu secret.
Le Premier ministre du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a affirmé dans l’après-midi qu’il était prêt à démissionner pour laisser la place à un gouvernement d’union nationale. « Pour assurer la sécurité de tous les Sri-lankais, il est favorable à cette recommandation des responsables des partis de l’opposition », ont affirmé ses services dans un communiqué, après une réunion d’urgence du gouvernement.
Récemment, des émeutes pour protester contre le manque d’essence avait poussé l’armée a ouvrir le feu.Une rapide descente aux enfers