samedi, 27 avril 2024 02:16

Soudan : Coup d’état militaire, le Premier ministre et plusieurs responsables arrêtés

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@Atlanticactu.com – Le général Abdel Fattah al-Burhan dissout le gouvernement. Après des semaines de tensions entre autorités civiles et militaires, des arrestations de dirigeants ont eu lieu, tôt lundi au Soudan, par des hommes armés non identifiés. Le général Abdel Fattah Al-Burhan, qui dirige le Conseil de souveraineté, a décrété la dissolution de cette instance de transition et du gouvernement, ainsi que l’état d’urgence dans l’ensemble du pays. Plusieurs personnalités sont arrêtées par les mutins dont le Premier ministre.

L’armée soudanaise a arrêté plusieurs dirigeants civils de la transition dont le Premier ministre Abdalla Hamdok. De nombreux manifestants sont dans les rues de Khartoum alors que les syndicats appellent à de la désobéissance civile. Les militaires ont pris la télévision d’État et le général Abdel Fattah al-Burhane annonce prendre la parole sous peu.

L’arrestation de la plupart des ministres et des membres civils du Conseil de transition, à moins d’un mois de la date prévue de transmission du pouvoir des militaires aux civils, met le feu aux poudres dans ce pays de l’Afrique de l’Est. Des forces armées détiennent dans un lieu non identifié le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, qui a été arrêté après avoir refusé de soutenir un « coup d’État », a rapporté le ministère de l’Information dans un communiqué.

Les diplomaties européenne et américaine sont inquiètes suite aux annonces de « coup d’État »

Ce même ministère a ensuite indiqué que des soldats ont pris d’assaut le siège de la radiotélévision d’État soudanaise à Omdourman, ville jumelle de Khartoum uniquement séparée par un pont sur le Nil. « Des employés sont retenus », ajoute le ministère alors que la télévision d’État diffuse actuellement un long concert de musique traditionnelle. Le général Abdel Fattah al-Burhan, à la tête de la transition soudanaise, allait prendre la parole sous peu alors qu’un « coup d’État » est en cours.

Depuis l’annonce des arrestations, des manifestants se sont spontanément installés dans les rues de Khartoum pour protester, ils ont brûlé des pneus, coupé des routes et des ponts alors que la ville connaît un déploiement militaire renforcé et que l’internet a été coupé.

« Nous n’accepterons pas de régime militaire et nous sommes prêts à sacrifier nos vies pour la transition démocratique », a juré un des manifestants à l’AFP.
Il semble bien que ce soit un coup d’État des militaires contre la période de transition et contre le partenariat avec les civils au pouvoir comme l’a stipulé la déclaration constitutionnelle de 2019 suivant la chute d’Omar el-Béchir. Les civils avaient d’ailleurs multiplié les mises en garde depuis plusieurs semaines « contre un coup d’État » fomenté par les militaires.

La Rédaction 

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