Sept manifestants ont été tués, lundi, lors de mouvements de protestation dans la capitale Khartoum, selon un comité de médecins du pays.
Des dizaines de manifestants ont également été blessés lorsque les forces de sécurité ont fait usage de grenades lacrymogènes, de balles en caoutchouc et de balles réelles pour disperser les manifestants près du palais présidentiel, a déclaré le Comité central des médecins soudanais dans un communiqué.
Des manifestations ont également été signalées dans les villes de Port Soudan, Medani, Gadaref et Atbara.
Les décès de lundi portent à 71 le nombre de manifestants tués lors de manifestations hostiles à l’armée depuis octobre.
Le Soudan est en proie à des troubles depuis le 25 octobre 2021, lorsque la junte militaire a démis le gouvernement de transition du Premier ministre Abdallah Hamdok et décrété l’état d’urgence.
Avant la prise de pouvoir par les militaires, le Soudan était gouverné par un Conseil de souveraineté composé de responsables militaires et civils chargés de superviser la période de transition jusqu’aux élections de 2023.
Hamdok a été réintégré dans ses fonctions le 21 novembre à la suite d’un accord avec l’armée, aussitôt dénoncé par les manifestants, lesquels ont insisté sur la fin de toute influence militaire sur la coalition gouvernementale de transition.
Le 2 janvier, Abdallah Hamdok a démissionné invoquant une impasse politique.