Prévu le 10 décembre prochain, le Sommet ordinaire des Chefs d’État de la CEDEAO risque d’être explosif. Les récents contentieux sous fonds de sanctions avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger des pays dirigés par des militaires, seront remis sur la table.
Les pays membres de l’alliance des États du Sahel (Mali, Niger , Burkina Fao) pourraient voir les semaines à venir mouvementées. Certains Chefs d’État de la sous-région ne réussissent toujours pas à avaler l’amère pilule de leur déconvenue autant politique que militaire, avec le soutien de la France pour faire entendre raison aux militaires actuellement aux affaires. Paris devenue indésirable à Bamako, Ouagadougou et Niamey récemment, veut faire rendre gorge à ces militaires qui ont expulsé ses soldats de leur pays respectif.
Les empoignades entre les pays en régime transitionnel et l’institution politique sous régionale ne sont pas finies. Alors que les signataires de la charte du liptako Gourma multiplient les rencontres ministérielles en vue de l’autonomisation juridico-institutionnelle et économique de l’alliance, la Communauté Économique Des États De L’Afrique De l’Ouest (CEDEAO) quant à elle entend tout mettre en œuvre pour « un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel » dans ces pays dirigés par des militaires soutenus par les populations.
Malgré les sanctions imposées contre ces pays par les Chefs d’État de la CEDEAO, Bamako, Ouagadougou et Niamey ont réussi à installer des leviers de contournement. Mieux, la coopération entre ces pays, commence à produire ses fruits notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Les militaires maliens, Burkinabè et nigériens ont réussi en l’espace de quelques semaines, des offensives qui ont causé d’énormes pertes parmi les groupes armés qui sillonnent le Sahel.