Conséquences des arrestations tous azimuts de militants, sympathisants de Pastef et d’activistes, les prisons sénégalaises ont atteint un seuil de surpeuplement jamais égalé dans l’histoire du Sénégal. Avec les risques d’épidémie et les atteintes aux droits humains, le Directeur exécutif d’Amnesty International/ Sénégal tire sur la sonnette d’alarme.
Les différentes prisons sénégalaises notamment celle de Rebeuss qui avaient déjà largement dépassé leur capacité d’accueil de détenus, sont actuellement au bord de l’étouffement. C’est la raison pour laquelle, le ministère de la Justice aurait interdit toutes visites des ONG depuis une année. Pour le Directeur de Amnesty Sénégal, cette situation est inhumaine et l’Etat doit y remédier.
« Les détenus parlent à la société civile, à leur famille, aujourd’hui, ils disent qu’ils ne peuvent plus dormir. Ce sont des personnes qui dorment assises, entassés, les uns contre les autres. Cette situation est inhumaine, qu’on peut assimiler à de la torture d’autant plus qu’on nous dit qu’il y a dedans des personnes blessées », déplore Seydi GASSAMA sur les ondes d’une radio de la place.
Pour rappel,mardi 20 septembre 2016, au moins un prisonnier a été tué et environ 10 autres blessés, lors d’une révolte de détenus de la prison de Rebeuss à Dakar.